Article publié le 20/07/2009 Dernière mise à jour le 20/07/2009 à 07:14 TU
Le président du Nicaragua Daniel Ortega, lors de la célébration du 30e anniversaire de la révolution sandiniste, le 19 juillet à Managua.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant régional, Patrick John Buffe
Le vent de rééligibilité qui souffle sur l’Amérique latine touche désormais le Nicaragua. Si l’ambition de Daniel Ortega de briguer un nouveau mandat n’était un secret pour personne, c’est la première fois que le président se prononce ouvertement sur le thème de la réélection depuis qu’il a assumé le pouvoir en janvier 2007.
Par le biais d’une consultation populaire ou d’un référendum, il veut demander aux électeurs de se prononcer sur une réforme constitutionnelle permettant au chef de l’Etat de pouvoir être élu deux fois consécutives, et non pas de manière alternée comme le prévoit l’actuelle Carta Magna.
Selon Daniel Ortega, cette possibilité de réélection doit permettre au peuple de punir ou de récompenser dans les urnes le président sortant, sur la base de ses réussites ou de ses échecs. D’où la nécessité de prévoir également un référendum révocatoire.
En réalité, les détracteurs de Daniel Ortega voient dans sa volonté de modifier la Constitution une stratégie pour assouvir sa soif de pouvoir, et créer les conditions pour se présenter aux prochaines élections de 2011, afin d’être élu pour un second mandat de cinq ans.
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