Article publié le 22/07/2009 Dernière mise à jour le 22/07/2009 à 02:28 TU
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
C’est l’une de ses alliances politiques improbables dont les Etats-Unis ont le secret. Aux côtés de Barack Obama, pour faire stopper la production de cet avion de chasse, son rival malheureux à la présidentielle de l’an dernier, le républicain John McCain ; contre lui, une partie des sénateurs démocrates, notamment ceux qui sont issus d’Etats où étaient fabriquées les pièces de l’avion, et ceux qui sont considérés comme proches du puissant syndicat de la métallurgie.
Ils expliquaient, eux, qu’en ces temps de crise, il fallait avant tout penser à créer ou sauver des emplois. Un argument qui mettait Barack Obama très en colère. Voilà un avion qui n’existe pour le moment qu’à 187 exemplaires, chacun d’entre eux a coûté 140 millions de dollars ; il est tellement sophistiqué qu’il nécessite 30 heures de maintenance pour chaque heure de vol, ce qui porte le prix d’une heure passée dans le ciel à la bagatelle de 44 000 dollars.
Pire encore, le F22 est conçu pour mener des combats aériens. Il n’a jamais été utilisé, ni en Irak, ni en Afghanistan, où l’armée n’a que faire d’équipements aussi sophistiqués. Barack Obama a donc obtenu une victoire à l’arraché, mais une victoire contre une partie de ses alliés traditionnels.
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