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Kenya

La commission Vérité et réconciliation suscite bien des doutes

par  RFI

Article publié le 26/07/2009 Dernière mise à jour le 26/07/2009 à 12:43 TU

La commission Vérité et réconciliation a été mise en place cette semaine. Une solution de pacification après les violences post-électorales qui ont fait 1 300 morts entre fin décembre 2007 et mars 2008. Cependant, la composition de cette instance fait polémique à Nairobi.

Une rue de Kibera dans la banlieue de Nairobi après les émeutes de décembre 2007.(Photo : Reuters)

Une rue de Kibera dans la banlieue de Nairobi après les émeutes de décembre 2007.
(Photo : Reuters)

Alors que la commission Waki avait enquêté sur les violences post-électorales, la commission Vérité et réconciliation doit se pencher notamment sur les affrontements ethniques depuis l’indépendance.

Depuis la nomination de ses neuf membres, mercredi dernier par Mwai Kibaki, les réactions sont nombreuses de la part de la société civile, pour dénoncer le choix du président de cette commission : Bethwel Kiplagat, ancien ambassadeur, qui a occupé de nombreuses fonctions sous le régime de Daniel arap Moi.

Il est notamment accusé d’avoir fermé les yeux sur des assassinats politiques, comme celui jamais élucidé de Robert Ouko, ministre des Affaires étrangères en 1990, alors qu’il était son secrétaire permanent Des accusations que Bethwel Kiplagat rejettent : « C’est très douloureux et c’est pour cela que nous avons besoin de panser les plaies de notre pays. Ce n’est pas une plaisanterie. Vous pensez que je n’ai pas été affecté, lorsque l’église de Kiamba a été incendiée ? Tout ce que nous voulons, c’est remonter aux vraies causes des violences. Il faut que les gens puissent être écoutés. Nous devons remonter dans l’Histoire et trouver toute la vérité. Evidemment, il y aura des limites, comme toujours », explique-t-il.          

Ce sont justement ces limites, notamment la question de l’amnistie, qui font craindre à de nombreux observateurs que cette commission ne soit qu’une vitrine. Plusieurs éditorialistes, cette semaine, ont répété que si cette commission se voulait le miroir de celle établie en Afrique du Sud, Kiplagat n’était pas Desmond Tutu et que la volonté de rétablir la justice semblait toute relative depuis la création du gouvernement de coalition.

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