Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Kenya

Reprise des pourparlers

Article publié le 05/02/2008 Dernière mise à jour le 05/02/2008 à 06:27 TU

De gauche à droite: Mwai Kibaki, Kofi Annan et Raila Odinga.( Photo : Reuters )

De gauche à droite: Mwai Kibaki, Kofi Annan et Raila Odinga.
( Photo : Reuters )

Lors d’une nouvelle séance de négociations, lundi, avec le médiateur Kofi Annan, les deux partis : le Parti de l'unité nationale (PNU) du président Mwai Kibaki et le Mouvement démocratique orange (ODM) de l’opposant Raila Odinga ont accepté de participer à des commissions « vérité, justice et réconciliation » pour faire la lumière sur les violences qui ont fait plus de 1 000 morts après l’élection présidentielle. En revanche, le gouvernement kényan a récusé le nom du Sud-Africain Cyril Ramaphosa, proposé par Kofi Annan pour lui succéder en tant que médiateur.

Avec notre envoyé spécial à Nairobi,

Kofi Annan devra rester à Nairobi pour quelques temps encore. L'ancien secrétaire général des Nations unies ne le cache pas depuis plusieurs jours, il ne pourra pas demeurer indéfiniment dans la capitale kényane, ses activités à la tête de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) l'appellent à Genève.

L'ancien patron de l'ONU avait donc pensé à Cyril Ramaphosa pour lui succéder à la tête des négociations. Pour Kofi Annan, l'homme d'affaire sud-africain, éminent syndicaliste, était le candidat parfait, mais le PNU et le gouvernement de Mwai Kibaki ont fait savoir leur désaccord.

Selon eux, Cyril Ramaphosa est trop proche de Raila Odinga avec lequel il aurait été en affaires. L'ancien secrétaire général de l'ANC est donc reparti pour Johannesburg.

Malgré ce contretemps, les deux parties sont tout de même parvenues à se mettre d'accord, ce lundi soir, sur une série de mesures humanitaires, notamment l'assistance au retour des réfugiés et la création d'une commission vérité, justice et réconciliation au Kenya.

Mais le plus dur reste à venir. Ce mardi il s'agira de parler politique et du résultat contesté des élections. « J'espère que nous continuerons à avancer », a déclaré Kofi Annan, une forme d'avertissement de la part du médiateur, qui pour la première fois a parlé du gouvernement et de l'opposition plutôt que du PNU et de l'ODM.