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Kenya

Un deuxième député de l'opposition tué

par  RFI

Article publié le 31/01/2008 Dernière mise à jour le 31/01/2008 à 15:59 TU

Une patrouille de police aux alentours de Nairobi.(Photo : Reuters)

Une patrouille de police aux alentours de Nairobi.
(Photo : Reuters)

Un deuxième député de l'opposition a été tué par un policier dans l'ouest du pays. David Kimutai Too était membre du Mouvement démocratique orange de Raila Odinga. Dans la nuit de lundi à mardi un autre député de l'ODM avait été tué. Pour Raila Odinga c'est un complot pour affaiblir son parti au Parlement. Ban ki Moon pourrait se rendre demain au Kenya pour soutenir la médiation de Kofi Annan.

Selon le porte-parole de la police, le député aurait été abattu devant un hôtel où il était accompagné d’une femme, officier de police. Le tireur serait également un policier, chargé lui, de la circulation. Le porte-parole évoque bien-sûr un crime passionnel. Une version qui ne convainc pas du tout dans les rangs de l’ODM, le parti de Raila Odinga, dont l’un des députés a déjà été tué dans la nuit de lundi à mardi. « Si aucune preuve n’est apportée à cette version, pas un seul Kényan ne croira que deux députés de l’opposition tués en moins de 3 jours, c’est autre chose que des assassinats politiques », a déclaré le porte-parole du mouvement de Raila Odinga.

Dès que l’information sur la mort de David Kimutai Too a été connue, les trois négociateurs de l’ODM ont quitté l’hôtel Serena, où les discussions avaient débuté, jeudi matin, à huis clos, après avoir été une première fois reportées hier. Quelques minutes plus tard, l’entourage de Kofi Annan nous a confirmé que les négociations entre l’ODM et le PMU de Mwai Kibaki étaient suspendues.

Il est impossible de dire si elles vont effectivement se poursuivre ce jour ou reprendre demain. Par ailleurs, l’ODM s’apprête à publier un communiqué que nous avons pu nous procurer. Le parti y condamne bien sûr l’assassinat de son député, condamne également les violences de ces dernières semaines qu’il qualifie de nettoyage ethnique et il appelle le gouvernement à faire intervenir l’armée pour assurer la sécurité des communautés menacées et les évacuer éventuellement des zones où ces communautés sont en danger.