Article publié le 29/01/2008 Dernière mise à jour le 29/01/2008 à 10:26 TU
Reportage de notre correspondante au Kenya
A Naivasha, les rues étaient désertes à la nuit tombée, autour du poste de police qui fait face à l’hôtel Naivasha Country Club, dans le quartier de Karikati.
Des dizaines de famille réfugiées depuis maintenant trois jours, sans nourriture, sont toujours dans l'impossibilité de quitter les lieux. Des dizaines d'hommes hostiles, se tiennent toujours devant, alors que la police a déployé une quinzaine d'hommes pour faire le guet. Le commandant de la police criminelle de Naivasha s'est rendu à la mi-journée sur les lieux pour tenter d'apaiser les esprits, sans grand succès. C’est ensuite autour de George Saitoti, le ministre de la Sécurité, qui dans le centre ville, a appelé les foules à la paix.
Pourtant quelques heures après son départ, des groupes étaient visibles dans la rue principale de Jomo Kenyatta. Un homme portant un porte-voix dans la main s'adressait à des jeunes armés. Si la rue n'était plus bloquée, la tension était encore toujours perceptible à Naivasha, laissant craindre de nouveaux affrontements pour les jours prochains.
« A Nairobi, dans ce quartier de Kibera laissé aux partisans de Raila Odinga, c'est l'impatience... Déjà 5 jours que Kofi Annan est à Nairobi... Où en est sa médiation ? »
A écouter
Ministre sénégalais des Affaires étrangères
« Les machettes qui sortent, c'est tout à fait inacceptable (...) Il faut que les chefs d'Etat africains trouvent une solution (...) pour arrêter le massacre des populations innocentes...»
29/01/2008 par Jean-Karim FALL
Ministre sénégalais des Affaires étrangères
« Un ou deux chefs d'Etat par sous-région pourraient aller renforcer le travail qui se fait sur le terrain par Kofi Annan (...) ou alors que Kofi Annan vienne avec les deux leaders, et qu'à huis-clos on trouve une solution... »
29/01/2008 par Jean-Karim FALL
Ministre kenyan des Affaires étrangères
« Il y a des cas très sérieux de « nettoyage ethnique »... Il a pu y avoir des tentations génocidaires, mais nous ne voulons pas aller aussi loin... Je ne pense pas que nous ayons besoin d'une aide extérieure».
29/01/2008 par Jean-Karim FALL
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