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Kenya

Un premier pas vers une solution pacifique

par  RFI

Article publié le 25/01/2008 Dernière mise à jour le 25/01/2008 à 03:41 TU

Kofi Annan s'est rendu à Nairobi pour tenter de mettre un terme au désaccord politique entre le président Mwai Kibaki et son opposant Raila Odinga. L'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan a obtenu que les deux hommes se rencontrent. A l'issue d'un entretien de 45 minutes, Kibaki et Odinga se sont serrés la main. Mais les deux hommes campent toujours sur leur position. L’opposition continue de réclamer la tenue d’un nouveau scrutin, un scénario inacceptable pour le président Kibaki.

Sous l'égide du médiateur, Kofi Annan (G), le président kényan, Mwai Kibaki (C), et le chef de l'opposition, Raila Odinga (D), se serrent la main.(Photo : Reuters)

Sous l'égide du médiateur, Kofi Annan (G), le président kényan, Mwai Kibaki (C), et le chef de l'opposition, Raila Odinga (D), se serrent la main.
(Photo : Reuters)

Les images des affrontements meurtriers au Kenya de ces dernières semaines ont fait le tour du monde. Il fallait donc une image forte pour essayer d'enrayer le cycle de violences. Kofi Annan le sait bien.

Quarante-huit heures après son arrivée à Nairobi, l'ancien secrétaire général des Nations unies est parvenu à réunir Mwai Kibaki et Raila Odinga. A l'issue de leur entretien, les deux hommes sont apparus souriants et se sont même serrés la main, provoquant quelques applaudissements dans la foule restée derrière les grilles du bureau de la présidence.

Une image forte, mais aucune annonce en revanche, même si les deux hommes ont lancé un appel au calme et à la paix. Le président kényan et son rival politique s'en tiennent à leur position respective.

Raila Odinga évoque le long chemin qui doit ramener la paix et la justice dans le pays. Mwai Kibaki affirme de son côté qu'«en tant que président élu, il se doit de promouvoir l'unité et la réconciliation nationale. »

Une déclaration jugée malheureuse par l'ODM. Lors d'une conférence de presse, le parti de Raila Odinga a accusé le président d'exploiter cette poignée de main pour justifier son élection.

A l'issue de la rencontre, quelques-uns de ses partisans s'étaient d'ailleurs rassemblés devant les bureaux de la présidence. Ils réclament toujours une nouvelle élection présidentielle, revendication qui reste inacceptable, dit-on dans l'entourage du président.