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Kenya

Kofi Annan en appelle au dialogue

Article publié le 23/01/2008 Dernière mise à jour le 23/01/2008 à 08:44 TU

Raila Odinga (G), chef de l'opposition et Mwai Kibaki (D), président sortant.(Photos : Reuters / Montage : RFI)

Raila Odinga (G), chef de l'opposition et Mwai Kibaki (D), président sortant.
(Photos : Reuters / Montage : RFI)

L'ancien secrétaire général de l'ONU arrivé mardi à Nairobi n'a «pas de solution toute faite » et reconnaît que sa mission sera difficile. De leur côté, gouvernement comme ODM veulent tous les deux saisir la CPI. Sept personnes ont encore été tuées dans la nuit de mardi à mercredi, dont 6 dans l'ouest du pays ; le bilan depuis 3 semaines dépasse les 700 morts. Mwai Kibaki comme Raila Odinga ne veulent toujours pas se rencontrer.
Arrivé en fin d’après midi mardi à Nairobi, Kofi Annan a tenu une conférence de presse avant même d’avoir rencontré les principaux acteurs de la crise politique actuelle. Il devrait rencontrer dès ce mercredi le président Mwai Kibaki et le chef de l'opposition Raila Odinga, mais a précisé que son séjour prendrait le temps qu’il faut pour trouver une issue au blocage politique.

Kofi Annan

Ancien secrétaire général de l'ONU, médiateur dans la crise kényane

« Nous ne sommes pas venus avec une solution clé en main... Nous espérons que les deux parties... (saisiront) cette occasion d’en finir avec la souffrance du peuple kényan... »

Un profil bas pour Kofi Annan, alors que la précédente médiation de John Kufuor, le président de l’Union africaine, il y a deux semaines, n’a débouché sur aucun résultat, et que les deux camps n’ont cessé de faire monter la pression avant son arrivée, s’accusant mutuellement de crimes contre l’humanité.

L’opposition et le gouvernement en place ont tous les deux menacé de faire appel à la Cour pénale internationale. Un contexte peu engageant comme l’a reconnu Kofi Annan, qui a décidé qu’il était prêt à relever le défi.

L’ODM qui a prévu une manifestation demain jeudi s’est dite prête mercredi matin à l’annuler si le médiateur lui demande. « Nous devons rencontrer M. Annan à 16H30 (13H30 TU). S'il nous demande de suspendre ces manifestations (à travers le pays), nous y  réfléchirons très sérieusement », a déclaré M. Salim Lone, porte-parole du mouvement.

A écouter

Plaintes croisées à la CPI

« L'Union africaine juge les violations des droits de l'homme au Kenya massives et les condamne. Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA demande qu'une enquête approfondie soit menée afin d'identifier et de juger les responsables de ces crimes ».

 

23/01/2008 par Catherine Ninin