Article publié le 21/01/2008 Dernière mise à jour le 21/01/2008 à 23:48 TU
La ville de Kisumu, à l'ouest du pays. Raila Odinga, chef de l'opposition kényane, s'adresse à ses partisans lundi 21 janvier lors d'un service funéraire aux victimes des violences qui ont suivi les élections.
(Photo : Reuters)
De notre correspondante à Nairobi
L’arrivée de l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, catalyse tous les espoirs, alors que la précédente médiation menée par le président de l’Union africaine, John Kufuor, est loin d’avoir apporté les résultats souhaités et que la communauté internationale multiplie les signes d’inquiétude quant aux violences qui ont suivi les élections et qui ont fait au moins 600 morts selon les chiffres officiels, si ce n’est le double.
Après son arrivée, Kofi Annan doit rencontrer Mwai Kibaki, ainsi que Raila Odinga. Le ministre kényan des Affaires étrangères, Moses Wetangula, a toutefois précisé qu’il ne s’agissait pas d’une mission de médiation, mais de facilitation et que la légitimité du président en place n’était pas négociable.
L’opposition a, quant à elle, appelé jeudi prochain à une nouvelle mobilisation à travers le pays, alors que les trois jours de manifestations, interdites par le gouvernement et violemment réprimées par la police, ont fait des dizaines de morts. Durant le week-end, des gangs armés s’en sont pris à des habitants du bidonville de Mathare. L'ONG Médecins sans frontières, présente sur place, comptait plus d’une soixantaine de blessés reçus, pour la plupart victimes de coups de machette ou de bastonnades.
« Derrière eux, ils n'ont laissé que des ruines. »
Sur le même sujet