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Kenya

La crise s'aggrave

Article publié le 28/01/2008 Dernière mise à jour le 28/01/2008 à 16:12 TU

Depuis jeudi dernier, dans la vallée du Rift, les violences ne cessent de faire des victimes. Ce dimanche encore 40 personnes ont été tuées, dont 14 brulées vives dans leur maison à Naivasha. Les victimes appartenaient presque toutes à la même ethnie. Il y avait parmi elles des femmes et des enfants. Les affrontements post-électoraux après la réélection de Mwai Kibaki à la tête du pays se sont vite transformés en violences interethniques. L’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, poursuit sa médiation, Il a rencontré ce dimanche l’opposant Raila Odinga. Ce dernier accuse la police d’avoir orchestré un plan de terreur. La crise kényane inquiète la communauté internationale. « On parle de génocide... à quoi aura servi le Rwanda ? », a déclaré le président de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré, s'adressant aux ministres des Affaires étrangères africains réunis pour l'ouverture du Conseil exécutif de l'UA. De son côté l’Union européenne envisage de prendre des sanctions contre le Kenya.

Dans le centre de la ville de Naivasha, les violences se multiplient.(Photo : Reuters)

Dans le centre de la ville de Naivasha, les violences se multiplient.
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyé spécial à Nairobi,

Cinq jours après l’arrivée de Kofi Annan à Nairobi, la médiation n’a pas vraiment avancé. Ce dimanche soir, l’équipe de l’ancien secrétaire général des Nations unies devaient remettre un document aux deux partis.

Selon un cadre de l’ODM, il s’agirait d’une feuille de route pour les prochains mois avec la création d’une commission composée de trois membres de chaque camp et d’un médiateur resté sur place.

Un processus bien loin de la solution attendue sur le terrain par les partisans de Mwai Kibaki et Raila Odinga. Les partis politiques le savent et réfléchissent déjà à d’autres propositions.

Un projet de réformes constitutionnelles par exemple qui réduirait les pouvoirs du président, et un référendum d’ici deux ans et demi après lequel Mwai Kibaki ne se représenterait pas. Ces pistes sont pour l’instant à l’état de simple réflexion.

Mais au-delà du véritable casse-tête que constitue un règlement politique de l’affaire, les événements de ces derniers jours à Nakuru et à Naivasha confirment que la nature du conflit a changé.

Les affrontements post-électoraux sont devenus interethniques et on peut se demander désormais si un règlement politique de la crise suffirait à arrêter le cycle des violences.

Violence extrême dans la vallée du rift

« C’est notre revanche maintenant, ils veulent tuer nos gens quelque part, alors on tue les leurs autre part… »