Article publié le 29/07/2009 Dernière mise à jour le 29/07/2009 à 13:08 TU
Les enquêteurs se trouvent sur les lieux de l’attentat où une voiture piégée a explosé, devant la caserne civile de Burgos, le 29 juillet 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« Il y avait une intention évidente de tuer » : c’est le préfet de Burgos qui l’assure. Burgos, c’est cette ville de Castille dont la caserne a été la cible mercredi matin d’une puissante explosion de la part des terroristes d’ETA (Euskadi Ta Askatasuna, « Pays basque et liberté »).
Les quatorze étages de l’édifice ont été endommagés dont deux complètement détruits. On ne compte que des blessés dont des enfants et des femmes enceintes, mais heureusement pas de morts.
En règle générale, les séparatistes basques préviennent par téléphone la police peu avant un attentat. Cette fois-ci, il n’y a pas eu de coup de téléphone, ce qui fait penser aux autorités qu’ETA cherchait un coup mortel.
Le dernier en date remonte à juin. La victime était un policier mais sa mort n’était apparemment pas voulue.
On sait que l’organisation terroriste est extrêmement affaiblie avec la plupart de ses chefs en prison. On parle aussi de débat interne pour savoir s’il faut ou non continuer la lutte armée.
Il semble que, comme d’habitude, le secteur le plus radical soit en train de s’imposer, désireux de faire parler la poudre et d’initier une nouvelle vague d’assassinats.
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