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Iran

La police disperse des opposants dans un cimetière

par  RFI

Article publié le 30/07/2009 Dernière mise à jour le 30/07/2009 à 13:12 TU

Plusieurs centaines de personnes ont été dispersées jeudi à coups de matraque par la police iranienne devant un cimetière de Téhéran. Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi (les deux candidats malheureux à la présidentielle du 12 juin) et leurs partisans (qui réclament l'annulation du scrutin pour fraude et de nouvelles élections) ont été empêchés de pénétrer dans un des cimetières de la capitale pour prier sur les tombes des victimes des manifestations qui avaient suivi l'élection présidentielle.

Le chef de l'opposition Mir Hossein Moussavi, le 18 juin 2009.(Photo : AFP)

Le chef de l'opposition Mir Hossein Moussavi, le 18 juin 2009.
(Photo : AFP)

 
Il s’agissait pourtant uniquement de se recueillir et non pas de manifester ou de hurler des slogans. Au contraire. Et pourtant, la police iranienne avait investi le cimetière quelques heures pour empêcher les contestataires d'y pénétrer pour honorer les morts tombés lors des manifestations qui ont suivi la réélection du président Ahmadinejad.

A l'origine, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi (les candidats malheureux de l'élection présidentielle) et leurs partisans (qui dénoncent des fraudes) avaient demandé l'autorisation de prier à la grande mosquée de Téhéran de manière tout à fait pacifique. « Nous ne ferons pas de discours. Nous nous contenterons d'écouter des versets du Coran », avaient proposé les contestataires. « Pas question », avait répondu le ministère de l'Intérieur.

Les contestataires ont choisi alors de se rendre au cimetière. Quelque 150 policiers anti-émeutes les y attendaient. « Trois allées menant au périmètre où sont enterrées les victimes ont été fermées par la police », raconte un témoin.

Plusieurs personnes ont déjà été arrêtées, d'autres dispersées à coups de matraques. La police a contraint également Mir Hossein Moussavi à rebrousser chemin. Même chose pour la mère de Neda Agha Soltan, tuée le 20 juin par balle et devenue, depuis, le symbole de la contestation. 

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