Article publié le 31/07/2009 Dernière mise à jour le 31/07/2009 à 12:26 TU
Des supporters d'Aung San Suu Kyi protestent devant l'ambassade de Birmanie à Tokyo pour demander sa libération, le 31 juillet.
(Photo : Issei Kato/Reuters)
Quand il a commencé début mai, le procès d'Aung San Suu Kyi devait être bouclé en une semaine. Depuis, de multiples reports, procédures d'appels et autres retards ont abouti à un procès de deux mois et demi. Le report du verdict est d'autant plus étonnant que le régime avait mis en garde le 30 juillet contre toute manifestation à l'annonce du jugement.
Bien qu'il soit très difficile de savoir ce qui se trame dans les hautes sphères du pouvoir birman, il est clair que des dissensions sont apparues entre les quelques généraux qui contrôlent le pays. Surpris par la très forte réaction de la communauté internationale au démarrage du procès, les leaders de la junte semblent hésiter à aller de l'avant et à condamner Aung San Suu Kyi à plusieurs années de prison. Il est possible que le report traduise un désaccord entre le chef de la junte, le général Than Shwe qui déteste ASSK et le chef de l'armée de terre, le général Maung Aye.
Dans le même temps, une marche arrière leur est difficile : remettre Aung San Suu Kyi en liberté risque de galvaniser l'opposition à l'approche des élections parlementaires de l'an prochain. En prenant le prétexte de l'intrusion de l'américain John Yettaw dans la résidence d'Aung San Suu Kyi, les généraux birmans pensaient avoir un prétexte en or pour prolonger sa détention. Une stratégie qui est maintenant en train de se retourner contre eux.
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