Article publié le 24/07/2009 Dernière mise à jour le 24/07/2009 à 21:26 TU
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Durant leur plaidoirie qui a duré deux heures et demie, les avocats de la défense n'ont pas contesté les faits à savoir, l'intrusion et le séjour de l'Américain John Yettaw dans la résidence familiale d'Aung San Suu Kyi, où elle est détenue depuis 2003.
Leur argument repose sur le fait que la loi, qu'Aung San Suu Kyi est supposée avoir enfreint, a été abolie il y a plus de 25 ans. De surcroît, l'irruption de l'Américain ressort, selon eux, de la responsabilité des gardes placés par la junte autour de la résidence d'Aung San Suu Kyi.
Les avocats se disent optimistes, leur argumentation étant juridiquement solide. Mais, comme le dit l'un d'eux, « si le droit est de leur côté, les juges ne le sont pas forcément ». La justice birmane, contrôlée par la junte, inflige systématiquement des peines très lourdes aux opposants politiques.
Malgré les fortes pressions internationales, renouvelées cette semaine lors du sommet régional de sécurité en Thaïlande, beaucoup s'attendent à ce qu'Aung San Suu Kyi soit condamnée à plusieurs années de prison, ce qui l'empêcherait de jouer un rôle lors des élections parlementaires de 2010. Le verdict doit être rendu le mois prochain.
« Selon la loi, Aung San Suu Kyi est innocente : elle n’a enfreint aucune loi. »
A voir sur France 24 Fin des auditions de la défense, le procès d'Aung San Suu Kyi reprend lundi |
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