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Birmanie

La junte arrête des opposants

Article publié le 19/07/2009 Dernière mise à jour le 19/07/2009 à 13:42 TU

Une cinquantaine d’opposants à la junte au pouvoir ont été arrêtés alors qu’ils revenaient d’une cérémonie en l’honneur du héros national Aung San, assassiné jour pour jour il y a 62 ans. Aung San est le père de la dirigeante de l’opposition Aung San Suu Kyi, elle-même en cours de procès. Cette série d’arrestations est d’autant plus choquante qu’elle intervient quelques jours après que le représentant birman aux Nations unies a annoncé de prochaines libérations de prisonniers politiques.   

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Des jeunes partisans d'Aung San Suu Kyi devant le quartier général de leur parti, à Rangoon, le 19 juillet 2009.(Photo : Reuters)

Des jeunes partisans d'Aung San Suu Kyi devant le quartier général de leur parti, à Rangoon, le 19 juillet 2009.
(Photo : Reuters)


 
Certains des membres du parti d’opposition, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), avaient assisté ce dimanche matin à la cérémonie officielle en l’honneur du héros de l’indépendance birmane, Aung San, au monument des martyrs près de la pagode Shwedaggon. D’autres avaient organisé, comme chaque année, leur propre cérémonie au quartier général du parti.

C’est en revenant de ces différentes manifestations que les militants de la Ligue ont été arrêtés de manière brutale, certains étant traînés hors des autobus dans lesquels ils se trouvaient.

Cette série d’arrestations échappe à toute logique. Elle témoigne du niveau de paranoïa d’un régime qui se sait haï par la population.

Il y a quelques jours, le représentant birman aux Nations unies avait annoncé que la junte allait bientôt libérer des prisonniers politiques pour qu’ils puissent participer aux élections prévues l’an prochain.

Le diplomate birman avait aussi répété que ces élections générales se dérouleraient de manière crédible. La vacuité de ces propos, destinés à éviter des sanctions du Conseil de sécurité est démontrée par cette série d’arrestations, que rien ne peut justifier, si ce n’est les réflexes ultra-répressifs d’un régime qui ne se maintient au pouvoir que par la force et la peur.