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ONU / Birmanie

Ban Ki-moon à Rangoon pour prôner dialogue et réconciliation

par  RFI

Article publié le 03/07/2009 Dernière mise à jour le 03/07/2009 à 05:30 TU

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à Tokyo, première étape de sa tournée asiatique, le 1er juillet.(Photo : Reuters)

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à Tokyo, première étape de sa tournée asiatique, le 1er juillet.
(Photo : Reuters)

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est arrivé ce vendredi 3 juillet à Rangoon pour un voyage de deux jours en Birmanie où il doit rencontrer le numéro un de la junte au pouvoir, le général Than Shwe, ainsi que des opposants birmans. Aucun entretien n'est cependant prévu avec la prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, ramenée en prison en mai dernier après l'intrusion chez elle d'un ressortissant américain. Une affaire pour laquelle l'égérie de l'opposition risque une nouvelle peine d'emprisonnement, après avoir passé 13 des 19 dernières années en détention. Cette question, de même que le sort des quelques 2000 prisonniers politiques figure en tête des priorités du secrétaire général de l'ONU.

Le premier jour de la visite de Ban Ki-moon en Birmanie pourrait correspondre à l'ouverture du procès de Aung San Suu Kyi, c'est programmé de cette façon et ce n'est pas un hasard de calendrier.

« J'en suis tout à fait conscient » a déclaré le secrétaire général de l'ONU depuis Tokyo, première étape de sa tournée asiatique. Ban Ki-moon décline ainsi les priorités de son voyage: libération de tous les prisonniers politiques, reprise immédiate du dialogue visant à la réconciliation entre le gouvernement militaire et les leaders de l'opposition, et mise en place de conditions permettant la tenue d'élections crédibles.

Des objectifs tellement éloignés de ceux du gouvernement birman que l'on peut se demander si l'ONU ne risque pas une nouvelle humiliation en Birmanie, où les huit déplacements de l'envoyé spécial Ibrahim Gambari n'ont jusque là donné aucun résultat.

Pire, certains observateurs redoutent que le voyage de Ban Ki-moon ne vienne cautionner un processus électoral que rejette l'opposition, tant que la Constitution n'aura pas été amendée.