par RFI
Article publié le 26/05/2009 Dernière mise à jour le 27/05/2009 à 14:30 TU
Pour la première fois depuis le début de son procès, le 18 mai, l'opposante Aung San Suu Kyi a pris la parole, mardi matin. Elle a expliqué à ses juges qu'elle n'avait pas enfreint les restrictions liées à son assignation à résidence après qu'un Américain s'est introduit chez elle les 4 et 5 mai dernier. Mardi, la justice birmane a pris la décision de lever le régime d'assignation à résidence auquel elle était soumise depuis plusieurs années, mais elle reste incarcérée en attendant la fin de son procès.
Des militants de la Ligue nationale pour la démocratie manifestent près de l'ambassade de Birmanie à Séoul, le 24 mai 2009, pour réclamer la libération d'Aung San Suu Kyi.
(Photo: Reuters)
Toutefois, il est un peu tôt pour s'en réjouir, estiment les partisans d'Aung San Suu Kyi car, si l'assignation est levée, elle reste incarcérée à la prison d'Insein, près de Rangoon, en attendant la fin de son procès.
Mardi matin, l'opposante birmane a nié les accusations portées contre elle en expliquant les circonstances qui l'ont conduite à offrir un « abri temporaire » à l'Américain John Yettaw, qui s'est introduit chez elle au début du mois. Les motivations de cet homme, qui comparaît également, demeurent pour le moment confuses. Il a expliqué qu'il aurait agi sous l'influence d'« une vision selon laquelle Aung San Suu Kyi allait être assassinée ».
Cette vision pourrait coûter très cher à l'opposante, jusqu'à cinq ans de prison, ce qui permettrait à la junte de l'écarter du champ politique et de préparer en toute sérénité les législatives qu'ils ont promis de tenir l'année prochaine.
Malgré les protestations de la communauté internationale, ses partisans ne se font aucune illusion : selon eux, les généraux birmans vont la condamner et l'emprisonner.
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