Article publié le 02/08/2009 Dernière mise à jour le 03/08/2009 à 07:09 TU
Ce procès représente le dernier avatar d'une campagne officielle visant à étouffer les voix qui dénoncent dans le scrutin présidentiel du 12 juin un trucage destiné à réélire le président Mahmoud Ahmadinejad, qui doit être investi au Parlement mercredi. L'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême du pays qui a entériné le résultat de l'élection et exigé l'arrêt des manifestations, entérinera officiellement ce lundi l'octroi d'un second mandat à l'ultraconservateur Ahmadinejad.
Les accusés habillés avec des uniformes de prisonniers lors de leurs procès à Téhéran, le 1er août 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Deux dirigeants de l’opposition ont dénoncé ce procès. L’ancien président réformateur, Mohammad Khatami, a qualifié ce procès de « mise en scène contraire à la Constitution ». « Ce genre de mise en scène est avant tout contraire aux intérêts du régime et porte atteinte à la confiance de l’opinion publique », a déclaré Mohammad Khatami.
Pour sa part, le candidat de l’opposition, Mir Hossein Moussavi, a dénoncé un procès truqué en affirmant que les confessions avaient été obtenues par la force. La justice a défendu ce procès en expliquant que faire des aveux était un moyen de prouver un crime.
L’ancien vice-président, Mohammad Ali Abtahi, s’est en effet repenti en affirmant qu’il n’y avait pas eu de fraudes lors de la présidentielle, contrairement aux affirmations des dirigeants de l’opposition.
Ce procès doit reprendre jeudi alors que dix autres personnes ont été jugées à huis clos dimanche. Après ces condamnations, la pression monte contre l’opposition. En effet, Un député conservateur a affirmé que plusieurs parlementaires avaient porté plainte devant la justice contre Mir Hossein Moussavi, le candidat de l’opposition pour ses actions extrémistes. Des responsables conservateurs sont également intervenus pour exiger que la justice demande des comptes à l’ancien président réformateur, Mohammad Khatami.
« C'est un légaliste... sa déclaration se fonde sur la constitution... simplement sa voix, qui est assez respectée, est entendue très loin. les idées qu'il exprime ... sont celles d'une très grande partie cu clergé...»
Sur le procès