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Philippines

Violents combats entre l'armée et la guérilla d'Abu Sayyaf

par  RFI

Article publié le 14/08/2009 Dernière mise à jour le 14/08/2009 à 16:30 TU

A Zamboanga City, l'hommage des familles aux soldats tués lors des violents combats ayant opposé l'armée philippine aux combattants d'Abu Sayyaf, le 13 août 2009.( Photo : Charlie Saceda/Reuters )

A Zamboanga City, l'hommage des familles aux soldats tués lors des violents combats ayant opposé l'armée philippine aux combattants d'Abu Sayyaf, le 13 août 2009.
( Photo : Charlie Saceda/Reuters )

De violents combats ont éclaté entre l'armée et les membres du groupe islamiste radical Abu Sayyaf, mercredi. Au moins 23 soldats et une vingtaine de séparatistes musulmans ont été tués dans ces affrontements dans le sud du pays, a annoncé jeudi 13 août, le commandant local de l'armée. Des combats qui surviennent dans un contexte de reprise de négociations entre le gouvernement et l'autre mouvement rebelle, le Front islamique moro.

Ces combats ont été les plus sanglants depuis l'été 2007. L'armée philippine est passée à l'offensive contre les rebelles du groupe islamiste radical Abu Sayyaf dans le but de démanteler une base importante de la rébellion djihadiste (peut-être même de neutraliser l'un de ses commandants), sur l'île de Basilan, dans l'extrême sud de l'archipel.

Les combats ont duré deux jours et le bilan élevé des victimes montre que les soldats philippins sont tombés sur une très forte résistance de la part des rebelles, signe que le mouvement reste dynamique. Jeudi soir, l'armée envisageait toujours de dépêcher des renforts pour traquer les fugitifs sur un terrain réputé difficile d'accés.

Ces affrontements éclatent au moment où Manille et le Front de libération islamique moro, l'autre rébellion en cours au sud des Philippines, engagent de nouvelles négociations de paix.Y a-t-il eu confusion ou précipitation lors de l'offensive ? Dans un entretien au Manila Times, le porte-parole du Front moro affirme que les soldats gouvernementaux ont également attaqué ses combattants. Pourtant, déclare le porte-parole de l'armée, nous nous étions coordonnés avec le Front moro et le comité de cessation des hotilités pour éviter les incidents. L'opération était exclusivement dirigée contre les membres d'Abu Sayyaf.

Un épisode qui traduit certainement la nervosité des hommes déployés sur un terrain dangereux. Lors de l'annonce de la reprise des négociations avec le Front moro, fin juillet, les militaires avaient averti qu'ils gardaient le doigt sur la gachette.