Article publié le 14/08/2009 Dernière mise à jour le 14/08/2009 à 20:31 TU
Avec notre correspondant à Pékin, Joris Zylberman
« Pékin a cédé à la pression internationale », c’est ce qu’a confié le ministre chinois de l’Industrie. Il faut dire que la mesure avait provoqué un tollé : de nombreuses plaintes avaient été déposées par des compagnies informatiques étrangères, soutenues par 22 chambres de commerce en Chine et aux Etats-Unis.
Pékin a manifestement été obligé de tenir compte de cette rafale de critiques, qui portaient notamment sur le fait que le filtre ne respectait pas la règle sur la concurrence établie par l’Organisation mondiale du commerce. Son installation préalable était impraticable et donc, discriminatoire pour les marques étrangères.
Le ministre chinois va même jusqu'à reconnaître que le gouvernement a mal évalué les vices du logiciel, avant d'ajouter qu'il chercherait d’autres solutions fondées sur la logique du marché.
Ce filtre, censé protéger la jeunesse de contenus nocifs comme la pornographie, avait été dénoncé comme étant un nouvel outil de censure permettant à la cyberpolice de prendre le contrôle des ordinateurs personnels.
Mais le projet n'est pas entièrement abandonné pour autant. Il sera installé en Chine sur tous les ordinateurs publics, dans les écoles et les cybercafés. En attendant, les intérêts commerciaux ont bel et bien primé sur l’idéologie.
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