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Chine

Filtre sur l'Internet : Pékin recule face à la pression internationale, mais ne renonce pas

Article publié le 14/08/2009 Dernière mise à jour le 14/08/2009 à 20:31 TU

Des clients utilisant leur ordinateur portable dans un cybercafé à Pékin.

Des clients utilisant leur ordinateur portable dans un cybercafé à Pékin.

Volte-face de la Chine sur le « barrage vert », ce filtre que Pékin voulait imposer à tous les ordinateurs vendus dans le pays. Après avoir repoussé son aplication initialement prévue le 1er juillet, le gouvernement chinois déclare finalement comme « optionnel » le logiciel destiné à protéger la jeunesse contre la pornographie et autres contenus jugés nocifs. Considéré comme un nouvel outil de censure de l'Internet, il avait provoqué un tollé international.

Avec notre correspondant à Pékin, Joris Zylberman

« Pékin a cédé à la pression internationale », c’est ce qu’a confié le ministre chinois de l’Industrie. Il faut dire que la mesure avait provoqué un tollé : de nombreuses plaintes avaient été déposées par des compagnies informatiques étrangères, soutenues par 22 chambres de commerce en Chine et aux Etats-Unis. 

Pékin a manifestement été obligé de tenir compte de cette rafale de critiques, qui portaient notamment sur le fait que le filtre ne respectait pas la règle sur la concurrence établie par l’Organisation mondiale du commerce. Son installation préalable était impraticable et donc, discriminatoire pour les marques étrangères.

Le ministre chinois va même jusqu'à reconnaître que le gouvernement a mal évalué les vices du logiciel, avant d'ajouter qu'il chercherait d’autres solutions fondées sur la logique du marché.

Ce filtre, censé protéger la jeunesse de contenus nocifs comme la pornographie, avait été dénoncé comme étant un nouvel outil de censure permettant à la cyberpolice de prendre le contrôle des ordinateurs personnels. 

Mais le projet n'est pas entièrement abandonné pour autant. Il sera installé en Chine sur tous les ordinateurs publics, dans les écoles et les cybercafés. En attendant, les intérêts commerciaux ont bel et bien primé sur l’idéologie.