Article publié le 18/08/2009 Dernière mise à jour le 18/08/2009 à 12:54 TU
A deux jours des élections présidentielle et provinciales, l'Afghanistan a été secoué ce mardi par des attaques sanglantes, dont un nouvel attentat suicide à Kaboul où au moins sept civils afghans et des soldats de l'Otan ont péri. Les victimes ne sont pas des soldats français, a précisé une source militaire française. Un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée près d'un camp militaire américain, sur la route très fréquentée reliant Kaboul à Jalalabad (est), souvent utilisée par les forces militaires étrangères.
Un policier afghan sécurise le périmètre du lieu de l'attentat suicide à la voiture piégée, à Kaboul, le 18 août 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Bertrand
D’après les premières informations, c’est un homme conduisant une voiture piégée qui a attaqué un convoi de ravitaillement, probablement un convoi américain.
Ca s’est passé sur la route qui sort de Kaboul et qui va vers Jalalabad. Sur cette route, on compte de nombreuses installations militaires afghanes, mais aussi internationales. C’est une route très fréquentée. C’est ce qui explique le grand nombre de victimes civiles dans le bilan, mais aussi il y aurait des victimes militaires.
D’après une information, ce n’était pas un convoi français qui a été attaqué. Donc il n’y aurait pas de victimes françaises malgré la proximité du grand camp militaire français de Kaboul.
La déflagration a retenti dans toute la ville. Partout, les gens se sont retournés en se demandant où avaient à nouveau frappé les insurgés.
Peu après l’attentat, les rues de la capitale étaient presque désertes, les gens ayant décidé de rester enfermés chez eux.
Dans les reste du pays, la tension est aussi très vive
La peur s’installe petit à petit dans la capitale. Elle est déjà bien présente depuis de nombreux jours, voire de nombreuses semaines, dans les provinces difficiles du sud et de l’est en particulier.
Ce mardi, les talibans ont à nouveau renouvelé leurs menaces contre les bureaux de vote notamment, des menaces qui prennent la forme de tracts et d’affiches apposés sur les mosquées. Ils demandent que les Afghans boycottent purement et simplement ces élections et ils préviennent : « Si vous allez tout de même voter, vous pourrez ne vous en prendre qu’à vous-même si vous êtes blessés car nous allons attaquer dans tout le pays les bureaux de vote ».
Et tous ces tracts et affiches portent systématiquement le cachet de l’Emirat islamique d’Afghanistan, c’est l’ancien nom que les talibans avaient donné au pays.
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