Article publié le 19/08/2009 Dernière mise à jour le 19/08/2009 à 23:42 TU
Les autorités israéliennes ont débloqué un projet de construction de 450 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est, au moment où des responsables israéliens évoquent un coup de frein de la colonisation, affirme ce mercredi le journal Haaretz.
Il s’agit en réalité d’un projet déjà ancien, dans le quartier de colonisation de Pisgat Zeev, dans le nord de Jérusalem. En fait, c’est une relance de l’appel d’offres de l’administration des domaines pour la construction de 450 unités de logements.
En octobre 2008, un premier appel d’offres n’avait pas trouvé preneur, ou plus exactement les offres des entrepreneurs avaient été jugées trop basses par l’administration. Mais selon The Marker, le supplément économique du quotidien Haaretz, l’administration des domaines vient de décider d’abaisser ses exigences, et d’accepter, du coup, certaines des offres présentées.
Astuce juridique au moment où le gouvernement de Benjamin Netanyahu accepte un arrêt partiel de la construction dans les colonies, puisque la décision dans cette affaire a été prise par le gouvernement précédent.
Au ministère israélien de l’Habitat, on affirme « ne rien savoir sur cette affaire ». Mais il faut souligner que pour les Israéliens, Jérusalem-Est annexé au lendemain de la guerre des Six Jours, en juin 1967, n’est pas considéré comme faisant partie des colonies de peuplement.
Selon le mouvement La Paix Maintenant, même en cas d’arrêt total des appels d’offres de la part du gouvernement, les chantiers privés dans les colonies, soit 60% de la construction, vont se poursuivre.
« Le fait de geler les appels d’offre pour des nouvelles constructions n’est pas suffisant... Ce que nous Palestiniens, et la communauté internationale, voulons c’est convaincre Israël d’arrêter physiquement toutes les constructions sur le terrain tant que ne sommes pas parvenus à un accord sur les frontières et sur le territoire de chacun. »
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