par RFI
Article publié le 26/08/2009 Dernière mise à jour le 28/08/2009 à 13:47 TU
Plusieurs candidats se sont exprimés, depuis samedi dernier, au micro de RFI. Nous vous proposons donc de les écouter, au fur et à mesure de leur passage sur notre antenne. Ces témoignages ne prennent pas en compte les éventuels désistements de certains candidats au profit d’autres prétendants.
Ali Bongo Ondimba, 50 ans, fils du président défunt, a rejeté les suspicions de fraudes formulées par d’autres candidats. Il s’est déclaré pour des « élections claires et transparentes ». Le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) a également refusé l’idée de « monarchie », soulignant être « légaliste » et affirmant qu’il acceptera le verdict des urnes.
Le pasteur Tomo Ernest, candidat indépendant, propose une revalorisation des salaires, le SMIC, avec un programme comportant pas moins de « cent solutions ».
Yvette Ngwevilo Rekangalt, l'une des trois candidates femmes à cette élection présidentielle, est issue du milieu associatif et se déclare concernée par les problèmes de la pauvreté et les difficultés de la population. Elle s’engage à conduire une révision constitutionnelle en vue de la stabilité et de l’union nationale.
Albert Ondo Ossa, candidat indépendant, est professeur d'économie à la faculté de Libreville et c'est son expertise dans ce domaine qu'il souhaite mettre au profit des Gabonais, s'il est élu.
Pierre Mamboundou, 62 ans, candidat de l’opposition, est le seul poids lourd de la classe politique gabonaise qui n’ait jamais cédé aux sirènes du pouvoir. Il n’a jamais été ministre d’Omar Bongo. Le président de l’Union du peuple gabonais (UPG) fait campagne sur le thème : « La rupture, c’est moi ». Ses meetings attirent du monde. Il veut « restaurer l’autorité de l’Etat, la mise en place des infrastructures de développement, dont la principale c’est la route » et s’occuper « du quotidien des Gabonais », refusant l’idée de pratiquer la chasse aux sorcières une fois élu.
Jean Eyéghé Ndong, ancien membre du Parti démocratique gabonais (PDG), candidat indépendant, a notamment souligné qu’il faut avoir à la tête du Gabon « des personnalités de qualité », même sans avoir l’appui de grandes formations politiques. Le dernier Premier ministre d’Omar Bongo s’est aussi insurgé contre les « mauvais coups qui se préparaient nuitamment, au lendemain du décès du président Bongo ».
De son côté, Paul Mba Abessole, ex-vice-Premier ministre, a promis le « changement » et tout particulièrement dans les secteurs de l’éducation et de la santé, affirmant que « l’Etat gabonais est incapable de soigner ses citoyens ». Il a accusé le PDG d’être devenu « un groupuscule de monarchistes ».
Selon l’opposant Zacharie Myboto, qui se présente comme candidat à un seul mandat, il faudra « remettre de l’ordre dans le pays » et « mettre fin à la présidence-à-vie ».
Jean Ntoutoume, candidat indépendant, se présente comme opérateur économique. Il veut que le Gabon devienne « un havre de paix, de justice et de prospérité ».
Victoire Lasséni Duboze, mère de six enfants, a été deux fois au gouvernement et a également présidé le groupe parlementaire du PDG au Sénat. Elle considère qu’il « est temps que les femmes prennent les rênes du pays et de faire une politique autrement ». Grande priorité : « régler très rapidement le problème du chômage des jeunes ».
Tchororet Marcel Robert, président du Parti cercle oméga, veut « offrir aux Gabonais un Gabon nouveau ». Il propose une réforme de l’Etat, une « politique réelle de justice sociale » et le redémarrage de l’économie.
André Mba Obame, ancien ministre de l’Intérieur, qui n’a pas sollicité l’investiture du PDG, affirme que le mot clé de sa campagne est « l’action ». Il propose le droit à une santé gratuite, droit à la solidarité et des allocations pour tous les enfants et Gabonais qui ont des enfants. Il considère qu’on « veut truquer l’élection », mais que « nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’on ne vole pas aux Gabonais leur victoire ».
Assayi Anna Claudine Ayo, 40 ans, se présente comme étant la benjamine des candidats. Se définissant comme « la candidate du cœur », elle propose « un changement véritable » aux Gabonais et tout particulièrement l’assainissement des finances de l’Etat.
Casimir Oye Mba, a été Premier ministre d’Omar Bongo pendant près de cinq ans et a qualifié de « montage grossier » la nomination du candidat du PDG. Se présentant comme candidat indépendant, il refuse toute responsabilité dans la gabegie de l’Etat et il croit que son expertise séduira les électeurs gabonais.