Etats-Unis

Hommage fervent au patriarche du clan Kennedy

Article publié le 28/08/2009 Dernière mise à jour le 28/08/2009 à 10:27 TU

Natasha Lee et son beau-père Robert Shriver III, neveu de Ted Kennedy, se recueillent devant le cercueil du patriarche du clan Kennedy, à Boston, le 27 août.
(Photo : Brian Snyder/Reuters)

L'Amérique a entamé un hommage national de trois jours. Le cercueil du sénateur Ted Kennedy, décédé mardi d'une tumeur au cerveau, a quitté la demeure familiale de Hyannis Port et est arrivé à la bibliothèque John F. Kennedy à Boston. Le patriarche du clan Kennedy sera inhumé samedi au cimetière militaire d'Arlington, en Virginie. Le président Barack Obama prononcera une oraison funèbre lors de la messe.

Avec notre envoyé spécial à Boston, Philippe Bolopion

Toute la ville est en deuil. N'oublions pas que Boston était véritablement le fief de la famille Kennedy. Quand le cercueil a été ramené depuis la ville de Hyannis Port, la résidence d’été des Kennedy, des milliers de personnes étaient rassemblées le long de la route à des endroits significatifs dans la vie du sénateur.

Plusieurs personnes ont jeté des fleurs au passage du convoi, d'autres agitaient des drapeaux, brandissant des pancartes de campagnes électorales passées. L’événement était évidement retransmis en direct sur plusieurs télévisions américaines qui suivaient la voiture noire dans laquelle se trouvait le cercueil.

Le président Barack Obama, en vacances, se rendra sur place vendredi soir pour célébrer, samedi matin, une grande messe dans l’immense basilique Notre-Dame du perpétuel secours, où l'on prononcera le dernier au-revoir officiel avant que le corps de Ted Kennedy ne soit emmené en Virginie, dans le cimetière d'Arlington où se trouvent déjà ses frères, John et Robert Kennedy.

La fin d’une époque

C’est la fin d’une époque, dans la famille Kennedy. Les frères portaient le flambeau familial et Ted Kennedy, qui était un peu le dernier de la famille et pas celui en lequel ses parents plaçaient le plus d’espoir, s’est retrouvé avec un énorme fardeau à porter. Il a su poursuivre cette histoire familiale à sa manière, peut-être moins brillamment que ses frères, mais davantage sur la durée.

Sénateur pendant 46 ans, il a sans doute plus façonné l’histoire du pays que ses frères, en faisant passer énormément de lois, qui, pour beaucoup d’analystes, ont modifié l’Amérique.