par RFI
Article publié le 02/09/2009 Dernière mise à jour le 02/09/2009 à 16:35 TU
Les habitants de Ouagadougou marchent dans les rues inondées de la ville, le 1er septembre 2009.
(Photo : Ahmed Ouoba / AFP)
Plusieurs milliers de sans-abri et trois disparus. C’est le bilan encore provisoire des pluies diluviennes qui se sont abattues le 1er septembre sur Ouagadougou, occasionnant des inondations jamais vues dans le pays. A Ouagadougou, les autorités ont mobilisé toutes les forces armées et de police pour venir en aide aux sapeurs pompiers débordés. La population vit une situation chaotique. Le Sénégal est également touché par les inondations où 60% de la population de la banlieue de Dakar a les pieds dans l’eau. Au Niger, l'eau s'est déchainée à Agadez, dans le nord du pays, où de nombreuses familles sont sans abri.
« Je n’ai jamais vu ça ici, je n’ai jamais vu une telle pluie. C’est la première pluie comme ça ici ». Du « jamais vu », dit ce sexagénaire devant les ruines de sa maison écroulée. Deux cent soixante millimètres tombés d’un coup, ce n’était pas arrivé depuis près d’un siècle au Burkina, selon les autorités.
Le Premier ministre Tertius Zongo : « La dernière pluie qu’on a eue de ce genre remonte à 1919. C’était à Bobo-Dioulasso et ce n’était que deux cents quarante-six millimètres. Ce que nous avons pu recenser, il y a en tout cas au moins trois personnes qui ont été emportées par les eaux. Mais naturellement, peut-être qu’il y en a d’autres parce que vous savez qu’il y a beaucoup de gens qui sont rentrés dans leur véhicule et qui ont été surpris par les eaux, les eaux qui ont inondé complètement leur véhicule. Combien ont pu sortir ? Combien n’ont pas pu sortir ? Je crois que d’ici-là, on fera un peu le point ».
Des quartiers coupés du centre-ville, des voitures emportées par les flots, des habitations effondrées, des maisons envahies par l’eau et à peine visibles : hier en quelques heures, Ouagadougou est devenue une ville sinistrée.
« Tous les bâtiments ont été inondés »
Le grand hôpital Yalgado a été aussi inondé, obligeant l’évacuation des malades vers d’autres centres de santé. Le directeur général, Lansané Bagangné : « Quand les eaux ont commencé à rentrer dans les salles, l’urgence pour nous était d’évacuer les malades et très rapidement. Ce qui a été fait. C’est grave parce que tous les bâtiments ont été inondés, toutes les salles ont été inondées. Il n’y a plus que trois services qui sont actuellement fonctionnels, qui n’ont pas été touchés par les eaux ».
Le gouvernement invite les populations sinistrées à se rendre dans les écoles transformées en centres d’accueil, mais des centres très vite débordés.
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