Article publié le 04/09/2009 Dernière mise à jour le 04/09/2009 à 22:48 TU
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Le caporal du 3e RiMa Johan Naguin, tué le 4 septembre 2009 en Afghanistan par l'explosion d'une bombe artisanale.
(Photo: AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères a en effet estimé qu’une enquête urgente était nécessaire pour ne pas rendre plus difficile encore l’engagement des Afghans au côté des forces internationales.
Du côté militaire, c’est l’Allemagne qui assure pour l’OTAN le commandement du secteur de Kunduz où la frappe a eu lieu. L’Etat-major certifie que les règles d’engagement ont été respectées qui interdisent à l’Alliance de lancer une frappe aérienne en cas de présence de civils.
Les nations participants à la FIAS (la Force internationale d’assistance et de sécurité en Afghanistan) affirment toutes que la guerre ne peut être gagnée qu’avec le soutien de la population.
Le nouveau commandant des forces américaines et alliées, le général Stanley McChrystal, vient justement de placer la protection des civils au premier rang de ses priorités.
Réaction après la mort d'un soldat français en Afghanistan
« C'est une guerre rude que nous n'avons pas souhaité, qui se passe loin de chez nous, mais qui exige que nous tenions le temps de passer la main aux Afghans ».
Le Premier ministre Gordon Brown défend la présence britannique en Afghanistan |
Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Face au scepticisme ambiant, Gordon Brown a voulu convaincre que la stratégie britannique en Afghanistan était réaliste et nécessaire, martelant qu’un Afghanistan plus sûr garantissait un Royaume-Uni plus sûr. Néanmoins Gordon Brown a admis que l’été 2009 s’était avéré l’un des plus difficiles et a appelé de nouveau les autres pays de la coalition à assumer leur part de responsabilité dans le conflit. Enfin, il a promis d’accroître les ressources et équipements des soldats britanniques sur le terrain tout en annonçant l’accélération de la formation des troupes afghanes, un mouvement qui pourrait permettre une réduction à plus courte échéance du rôle de l’armée britannique. Le discours passionné de Gordon Brown, prévu depuis un certain temps, s’est d’ailleurs mué en réponse directe au principal conseiller du ministre de la Défense, qui a démissionné jeudi en dénonçant la manière incertaine dont le gouvernement gèrait la guerre. Des propos sévères à l’égard de Londres mais aussi des autres pays de l'Otan « Le Royaume-Uni se bat, l'Allemagne paye, la France calcule, l'Italie évite », a déploré ce conseiller qui a rappelé le lourd tribut payé par l’armée au moment même où les corps de deux militaires étaient rapatriés en Grande Bretagne. |
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