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Gabon

Les opposants interdits de sortie du territoire

par  RFI

Article publié le 10/09/2009 Dernière mise à jour le 10/09/2009 à 13:12 TU

Port-Gentil, le 5 septembre 2009.(Photo : AFP)

Port-Gentil, le 5 septembre 2009.
(Photo : AFP)

Les leaders politiques gabonais sont interdits de sortie du territoire. Une décision du gouvernement, justifiée, selon les autorités gabonaises, par les besoins de l'enquête sur les émeutes postélectorales à Port-Gentil.

Le gouvernement gabonais veut établir les responsabilités de chacun dans les débordements qui ont officiellement fait 3 morts.

Le premier à avoir fait les frais de cette mesure est le président du Parti du rassemblement pour le Gabon. Paul Mba Abessole, candidat à la présidentielle du 30 août, rallié avant le scrutin à l'ancien ministre de l'Intérieur André Mba Obame, a été empêché, mercredi soir, d'embarquer sur un vol à destination d'Abidjan. Pour lui, cette mesure contre les opposants et une première étape.

Paul Mba Abessole

Président du Parti du rassemblement pour le Gabon

« Le monsieur, il a fait ce qu'il veut des Gabonais et des voix des Gabonais et il continuera à réduire les Gabonais en servitude »

10/09/2009 par Cyril Bensimon

Jean François Ndongou, le ministre gabonais de l'Intérieur, justifie cette mesure. Pour lui, tant que l’enquête n’aura pas établi clairement les responsabilités politiques des émeutes de Port-Gentil, cette mesure se justifie.

Jean-François Ndongou

Ministre de l'Intérieur gabonais

« Comme il s'agit d'un acte politique, il est normal que les responsables politiques de tout bord restent sur le territoire national pour les besoins de l'enquête »

10/09/2009 par Cyril Bensimon

Par ailleurs, la polémique enfle au Gabon sur le bilan des émeutes de Port-gentil. La rumeur fait état de plusieurs dizaines de morts. Pierre André Kombila, médecin et homme politique bien connu, affirme qu’il y a plusieurs dizaines de morts, ce que dément le gouvernement.

La polémique sur le bilan des émeutes à Port-Gentil

Pour Pierre André Kombila, les corps de 15 victimes se trouvaient dans une seule morgue de Port-Gentil. La ministre de la Communication réfute ce chiffre et avance le bilan officiel de 3 morts.

10/09/2009 par Yves-Laurent Goma

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