par RFI
Article publié le 10/09/2009 Dernière mise à jour le 10/09/2009 à 13:12 TU
Le gouvernement gabonais veut établir les responsabilités de chacun dans les débordements qui ont officiellement fait 3 morts.
Le premier à avoir fait les frais de cette mesure est le président du Parti du rassemblement pour le Gabon. Paul Mba Abessole, candidat à la présidentielle du 30 août, rallié avant le scrutin à l'ancien ministre de l'Intérieur André Mba Obame, a été empêché, mercredi soir, d'embarquer sur un vol à destination d'Abidjan. Pour lui, cette mesure contre les opposants et une première étape.
Président du Parti du rassemblement pour le Gabon
« Le monsieur, il a fait ce qu'il veut des Gabonais et des voix des Gabonais et il continuera à réduire les Gabonais en servitude »
Jean François Ndongou, le ministre gabonais de l'Intérieur, justifie cette mesure. Pour lui, tant que l’enquête n’aura pas établi clairement les responsabilités politiques des émeutes de Port-Gentil, cette mesure se justifie.
Ministre de l'Intérieur gabonais
« Comme il s'agit d'un acte politique, il est normal que les responsables politiques de tout bord restent sur le territoire national pour les besoins de l'enquête »
Par ailleurs, la polémique enfle au Gabon sur le bilan des émeutes de Port-gentil. La rumeur fait état de plusieurs dizaines de morts. Pierre André Kombila, médecin et homme politique bien connu, affirme qu’il y a plusieurs dizaines de morts, ce que dément le gouvernement.
Pour Pierre André Kombila, les corps de 15 victimes se trouvaient dans une seule morgue de Port-Gentil. La ministre de la Communication réfute ce chiffre et avance le bilan officiel de 3 morts.