par RFI
Article publié le 17/09/2009 Dernière mise à jour le 17/09/2009 à 10:24 TU
Blaise Compaoré (D), Laurent (C) et Simone Gbagbo (G) à Mama, village natal de Laurent Gbagbo, le 16 septembre 2009.
( Photo : Norbert Navarro/ RFI )
Y-aura-t-il élection le 29 novembre prochain ? Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo n’ont pas clairement abordé la question. Mais tous les deux ont laissé entendre hier, que le plus important n’était pas d’aller vite à l’élection. Pour eux, l’essentiel est d’atteindre l’objectif. « L’important, c’est de ne pas bâcler le processus, a martelé le médiateur. Comment interpréter cette déclaration, au moment où des incertitudes planent sur le respect du calendrier électoral ? Laurent Gbagbo et son hôte, ont-ils voulu excuser les retards pris par la commission électorale dans l’organisation du scrutin ? Ou bien réparent-ils les esprits à un nouveau report ?
A deux mois et demi de la date prévue, la liste provisoire, qui devrait être publiée depuis trois semaines, se fait toujours attendre. Et, de nombreuses étapes et tâches restent encore à accomplir. Face au retard accumulé, de nombreux Ivoiriens sont plongés dans le doute. Le médiateur burkinabé, lui, devrait se faire une idée plus claire de la situation, demain, vendredi, lorsqu’il rencontrera les leaders politiques, la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire, ou encore les structures chargées d’organiser l’élection.
Lentement mais sûrement
Mieux vaut prendre son temps que de bâcler cette élection. Quitte à reporter une fois encore la date du premier tour ? Le président burkinabé se garde bien de le dire. Mais son avis semble sonner comme une onction à un nouveau possible report de cette échéance tant attendue.
Selon Blaise Compaoré il s’agit d’un processus « important pour l’avenir de nos deux pays ». Il faut donc « avancer sûrement vers l’objectif qui est l’organisation de l’élection présidentielle. » A l’unisson de son homologue Blaise Compaoré et de son Premier ministre, Guillaume Soro, le président ivoirien Laurent Gbagbo invoque l’avenir pour insister sur le soin avec lequel doivent être organisées les élections. « Il ne faut pas confondre l’avenir de la paix et le retard que l’on met dans l’organisation des élection. Ce sont deux choses différentes. Nous sommes en train de préparer les élections, comme on dit ici : tchoco-tchoco, on va faire les élections ».
« Tchoco-tchoco », veut bien dire « dans tous les cas ». Mais cela ne veut pas dire quand. Or, en Côte d’Ivoire comme ailleurs, personne n’aspire ouvertement à des élections bâclées. Dès lors, on peut se demander pourquoi Laurent Gbagbo insiste maintenant sur le soin à apporter au scrutin. A cela, le président ivoirien doit sans doute avoir une bonne raison.
31/08/2009 à 11:28 TU