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Allemagne / Législatives

Angela Merkel : plusieurs scénarios pour une probable réussite

par  RFI

Article publié le 26/09/2009 Dernière mise à jour le 26/09/2009 à 20:22 TU

Angela Merkel, à la tête d'une rare coalition en Allemagne entre socio et chrétiens démocrates, a suffisamment réussi dans la direction de cet attelage, marqué pourtant d'une contradiction fondamentale, pour être quasiment sûre de rester chancelière après le scrutin de ce dimanche. Une seule véritable incertitude plane autour des futurs alliés d'Angela Merkel. Socio-démocrates, comme depuis quatre ans, ou libéraux ce qui serait un retour à une formation plus classique. Retour sur le bilan de ces quatre années de travail de la grande coalition et mise en perspective des différents scénarios de nouvelles coalitions post-électorales. 

Des militants de la chancelière allemande Angela Merkel, à Berlin le 26 septembre 2009.(Photo : Fabrizio Bensch/Reuters)

Des militants de la chancelière allemande Angela Merkel, à Berlin le 26 septembre 2009.
(Photo : Fabrizio Bensch/Reuters)

Le gouvernement d'Angela Merkel a su parer au plus urgent sur la scène intérieure en réduisant le nombre de chômeurs d'un million, en adoptant de nouvelles ressources fiscales et en débloquant plus de 80 milliards d'euros pour relancer l'économie réelle mise à mal par la crise financière. Il a également su agir sur le long terme en repoussant l'âge de la retraite dans un pays confronté au vieillissement de la population tout en encourageant les naissances grâce à un nouveau salaire parental.

Toujours sur le terrain social la grande coalition a réussi à instaurer des salaires minimaux dans certaines branches. En revanche, les projets des deux composantes de la coalition étaient trop manifestement opposés sur le futur financement du système de santé ou sur l'énergie nucléaire pour aboutir à un quelconque résultat.

Au plan international, Angela Merkel a su rapprocher Berlin de Washington, notamment via la participation allemande à la guerre en Afghanistan. Elle s'est montrée critique à l'égard de Moscou comme de Pékin. Enfin la chancelière a permis à son pays de jouer un rôle leader au sein de l'Union européenne en promouvant notablement la lutte contre le changement climatique.

Dans la  perspective d’une coalition après les élections

Gouverner avec les libéraux ce serait pour les chrétiens démocrates le retour à la famille de droite classique. Avec à la clé des baisses d'impôt, un assouplissement des règles de licenciement et plus globalement un recul de l'Etat. De quoi satisfaire le patronat et les marchés financiers.

De quoi doter également la chancelière d'un partenaire qu'elle n'a pas encore pratiqué et qui formulerait des exigences à la hauteur de son retour au pouvoir. Mais peut-être Angela Merkel sera-t-elle amenée à poursuivre le mariage de raison dont elle s'est fort bien accommodée durant quatre ans avec des socio-démocrates dont la participation au gouvernement a évidemment troublé l'image.

Enfin à ne pas exclure totalement, malgré les dénégations des acteurs respectifs, un coup de théâtre à l'issue duquel les libéraux travailleraient avec les socio-démocrates, ce qu'ils ont déjà fait à de nombreuses reprises au niveau fédéral ou encore, beaucoup plus improbable, en tout cas tout de suite, une large gauche qui rassemblerait socio-démocrates, Verts et les plus radicaux du Linke.

A écouter

Le dernier meeting de campagne d'Angela Merkel

« La présidente de la CDU a voulu mobiliser ses supporters et les indécis : elle a joué la carte sociale et plaidé pour une majorité avec les libéraux. »

26/09/2009

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