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Liban

Ouverture des VIe Jeux de la Francophonie à Beyrouth

par Diane Galliot

Article publié le 26/09/2009 Dernière mise à jour le 28/09/2009 à 08:09 TU

Jusqu'au 6 octobre 2009, les VIe Jeux de la Francophonie à Beyrouth, rassembleront plus de trois mille jeunes venus de trente-quatre pays qui vont se mesurer dans le cadre de compétitions sportives et culturelles, sept compétitions sportives qui démarrent dès ce samedi, athlétisme, football, basket-ball, tennis de table, judo, boxe et volley-ball de plage, sept concours culturels, chanson, littérature, conte, danse, sculpture, peinture et photographie. Pour ces jeunes, les Jeux de la Francophonie sont une opportunité de comparer leurs performances et de s’offrir une  tribune internationale. C’est une formidable expérience que de rencontrer d’autres jeunes de cultures différentes venus des cinq autres continents, mais c’est aussi pour certains un tremplin pour une future carrière.

Le stade de Beyrouth.(Photo : Diane Galliot/RFI)

Le stade de Beyrouth.
(Photo : Diane Galliot/RFI)

Aux Jeux de la Francophonie de Paris en 1994, un jeune David Douillet faisait parler de lui, de même qu’un certain Donovan Bailley, jeune Canadien qui deviendra champion du monde du 100 mètres. A ces Jeux de Paris, il y avait aussi ce jeune Marocain, Hicham El Guerrouj qui deviendra l’un des meilleurs coureurs de demi-fond de tous les temps, ou encore la Française Frédérique Jossinet, qui a multiplié les titres en judo féminin jusqu’à aujourd’hui.

La première Africaine championne du monde du 400 mètres, Amy Mbacke Thiam, avait été médaille d’or des Jeux de la Francophonie de 2001 au Canada.

Et dans le domaine de la culture, les Jeux de la Francophonie sont aussi l’occasion pour ces jeunes de tester leurs talents et de lancer leur carrière. L’écrivain libanais, Alexandre Najjar internationalement reconnu, avait d'ailleurs obtenu une médaille d’argent aux Jeux de la Francophonie en 1997.

Autre exemple libanais, la jeune Hyam Yared, médaillée des Jeux de la Francophonie d’Ottawa-Hull en 2001 va publier son deuxième livre. « Pour moi, participer à ces Jeux de la Francophonie au Canada, c’était tout nouveau, le métissage culturel et humain était absolument fascinant, il y avait une ambiance formidable entre nous, tous des jeunes. J’en conserve un souvenir de jeunesse exceptionnel. Et je suis particulièrement fière de pouvoir revivre cela dans mon pays cette fois. », déclare-t-elle. 

Persuadée que les Jeux lui ont donné le « coup de pouce, la confiance, le déclic » pour débuter son parcours d’écrivain, elle s’est investie dans ces 6èmes Jeux au Liban et elle est rédactrice en chef de « La Gazette des VIèmes Jeux de la Francophonie » qui raconte la vie des Jeux, les préparatifs, les équipements, les bénévoles, les manifestations officielles, les anciens lauréats. Depuis, une quinzaine  de numéros sont distribués gratuitement à travers le pays.

Un défi pour le Liban

Accueillir les Jeux de la Francophonie, ces trois mille jeunes compétiteurs, et les dix mille personnes que comptent les délégations  étrangères, représentant quarante-quatre pays, c’est un sacré défi pour un pays qui vient de vivre une crise politique de près de deux ans, et qui n’a toujours pas de gouvernement, trois mois après les élections législatives du 7 juin dernier.

Le Premier ministre désigné à l’issue de ces législatives, Saad Hariri vient de lancer un deuxième tour de consultations pour tenter de former un gouvernement, mais nul ne s’attend à un résultat rapide.

Abdou Diouf, le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie saisit l’occasion des Jeux et de sa présence au Liban pour adresser à nouveau un message de solidarité aux Libanais.

François Fillon, le Premier ministre français qui vient lui aussi à l’occasion du lancement des Jeux de la Francophonie prolongera sa visite par des entretiens politiques, lundi 28 septembre.

Les Jeux s’ouvrent dans un contexte de blocage politique persistant, mais la crise actuelle se déroule dans un climat de calme relatif. Les chefs politiques de tout bord semblent au moins d’accord sur un point depuis plus d’un an, depuis l’accord de Doha en juin 2008 : maintenir un minimum de dialogue pour éviter tout débordement de violence.

Les VIe Jeux de la Francophonie au Liban devraient donc se dérouler dans un pays calme.  

Les Jeux de la Francophonie à Beyrouth

« Majida el Roumi, cantatrice soprano libanaise, en duo avec Youssou N’dour : symbole de ces Jeux qui se déroulent dans un Liban qui vit aujourd'hui un épisode de paix. »

27/09/2009 par Diane Galliot

La cérémonie d’ouverture : une grande fête populaire pour célébrer la diversité culturelle du Liban et de la francophonie.

Près de 20 000 personnes ont assisté à la Cité Sportive Camille Chamoun à Beyrouth dimanche 27 septembre, au spectacle mis en scène par le Français Daniel Charpentier.
« Partir, Revenir » raconte le Liban et son peuple, le Liban et ses villes, puis emmène les spectateurs en voyage dans les autres pays, les autres villes de la francophonie, puis revient au Liban.

La surprise : il y a une femme, Magida El Roumi, soprano libanaise, qui accueille un homme, Youssou N’Dour, chanteur sénégalais, et tous deux entonnent un duo qui sera la chanson de ces 6èmes Jeux de la Francophonie. « Partir, revenir » est une super production qui a mobilisé deux cents musiciens, une centaine de danseurs, soixante choristes, et près d’un millier de figurants et bénévoles dans le grand stade de la Cité Sportive de Beyrouth.

A écouter

Abdou Diouf

« Tout le monde francophone est solidaire du Liban, des épreuves qu'il a traversé et tout le monde francophone est décidé à aiderle Liban à demeurer un Etat souverain, pacifique, uni dans sa diversité, un Etat pluraliste. »

27/09/2009