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ONU / Iran / Nucléaire

Mise en garde des grandes puissances

par  RFI

Article publié le 26/09/2009 Dernière mise à jour le 26/09/2009 à 15:46 TU

Photo satellite du 25 septembre 2009, du deuxième second site iranien d'enrichissement de l'uranium près de la ville de Qom révélé par Téhéran à l'AIEA.(Photo : Reuters)

Photo satellite du 25 septembre 2009, du deuxième second site iranien d'enrichissement de l'uranium près de la ville de Qom révélé par Téhéran à l'AIEA.
(Photo : Reuters)

Téhéran promet un calendrier rapide pour une inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique du deuxième site iranien d'enrichissement de l'uranium dont l'AIEA n'a été informée que lundi 21 septembre. Cette révélation fait l'objet d'une mise en garde solennelle des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, et suscite aussi beaucoup d'inquiétude de la part d’Israël qui appelle à une attitude ferme et commune des grandes puissances.

Le groupe des capitales occidentales menace l'Iran de sanctions sévères d'ici la fin de l'année si Téhéran ne change pas de politique. Elles demandent à l'AIEA d'enquêter sur ce sujet « inquiétant », et « incompatible » avec une vocation civile. Le président américain a déclaré n'écarter aucune hypothèse et sûrement pas « l'hypothèse militaire », mais il continue de préférer la voie de la négociation.

Derrière tous ces propos inquiets ou indignés, on commence à chercher une issue et tous les regards se portent sur le rendez-vous du 1er octobre, à Genève, dont beaucoup de monde attend beaucoup de choses et où l'Iran va rencontrer ses partenaires internationaux chargés du dossier, c'est-à-dire les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, plus l'Allemagne.

La Russie a manifesté de la surprise et de l'irritation et le président russe a souligné qu'il lui faudrait peut-être soutenir des « mesures » contre son ami iranien en cas d'échec à Genève.

Pékin, traditionnellement bien disposée à l'égard de Téhéran, en appelle également à un règlement au sein de l'AIEA. Toujours prudente, la Chine souhaite l'adoption de « mesures crédibles » pour combattre la prolifération et favoriser le désarmement.

Enfin, dans un registre plus musclé, il faut noter la réaction israélienne qui appelle à une réponse sans équivoque lors de la réunion du 1er octobre.

Bruno Tertrais, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique et auteur de «Le marché noir de la Bombe. Enquête sur la prolifération nucléaire»

« Je ne crois pas qu'il y aura de réponse sans équivoque de la part des Iraniens le 1er octobre car la stratégie iranienne est justement de toujours être dans l'équivoque. »

26/09/2009 par Monique Mas