par RFI
Article publié le 28/09/2009 Dernière mise à jour le 29/09/2009 à 05:23 TU
Mercredi dernier, il était ressorti de la confrontation Lahoud-Gergorin, qu'Imad Lahoud, l'informaticien, était un manipulateur né. En effet, l'homme a réussi l'exploit de convaincre un ex-Premier Ministre, Dominique de Villepin, un chef d'industrie, Jean-Louis Gergorin, et un maître espion, le général Rondot, qu'il pouvait en temps réel pirater le réseau informatique Clearstream et traquer les flux financiers les plus opaques. « Il nous a tous dupés », avait reconnu à la barre Jean-Louis Gergorin accusant Lahoud d'avoir tout « bidonné ».
Ce jour là, pour Lahoud la messe était dite. Sauf qu'à l'audience d'hier, les victimes oubliées du dossier ont enfin eu la parole. Et elles ne se sont pas privées pour tirer à boulet rouge sur Gergorin. Selon Alain Gomez, l'ancien patron de la société d'armement Thomson, il n'y a pas de doute, la manipulation est signée Gergorin ! A la barre il relate la vive rivalité professionnelle qui l'opposait à Jean-Louis Gergorin.
A son tour, Pierre Pasqua, fils de l'ancien ministre de l'Intérieur, estime que c'était son père qu'on visait à travers lui. Et les exemples se multiplient. De fait, les noms de tous les ennemis notoires de Jean-Louis Gergorin figurent sur les fichiers Clearstream. Gergorin, Lahoud, il y a pour le moment deux manipulateurs dans le box.