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Affaire Clearstream

La déposition très attendue du général Rondot

par  RFI

Article publié le 04/10/2009 Dernière mise à jour le 04/10/2009 à 23:21 TU

Le général Philippe Rondot, prestigieux « maître-espion » français, témoigne ce lundi au procès du complot mené en 2004 avec de faux listings de comptes bancaires de Clearstream, qui aurait visé Nicolas Sarkozy. Sa déposition, le jour de ses 73 ans, est très attendue par l'accusation qui espère étayer ses soupçons à l'encontre de l'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin.

Le général Rondot, ancien responsable des services secrets français, le 11 décembre 2007.(Photo : Martin Bureau / AFP)

Le général Rondot, ancien responsable des services secrets français, le 11 décembre 2007.
(Photo : Martin Bureau / AFP)

Ni le procureur, Jean-Claude Marin, ni Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy, n'ont pour le moment réussi à faire trébucher Dominique de Villepin. Pourtant mercredi dernier, les échanges ont été vifs. Thierry Herzog a laissé entendre que l'ancien Premier ministre avait été à la tête d'un véritable cabinet noir. Dominique de Villepin n'a pas cillé. Et de même que lors de l'instruction, il réfute toute participation à un complot visant Nicolas Sarkozy.

Les parties civiles, Herzog en tête, espèrent donc beaucoup de la confrontation Villepin/Rondot. Car les fameux carnets du général, saisis lors de l'enquête, laissent entrevoir un autre scénario que celui présenté par M. de Villepin. Dans ces carnets, sont consignées des mentions apparemment sans ambiguïté, telles que : « enjeu politique : Sarkozy ».

Ces notes laissent également penser que Dominique de Villepin était conscient du caractère explosif de l'affaire. Philippe Rondot rapporte ainsi des propos tenus par l'ex-chef du gouvernement: « Si nous apparaissons, le président de la République et moi, nous sautons ».

Dominique de Villepin et ses avocats ont bien tenté de déminer la situation, affirmant que ces notes n'étaient que de simples documents de travail.

La déposition du général Rondot, cet après-midi, sera donc cruciale.

Dossier spécial

(Photo : AFP)