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Niger / Libye

Le MNJ renonce à son tour à la lutte armée

par  RFI

Article publié le 06/10/2009 Dernière mise à jour le 06/10/2009 à 21:40 TU

Des membres du Mouvement des Nigériens pour la justice (photo de mars 2007).(Photo : AFP)

Des membres du Mouvement des Nigériens pour la justice (photo de mars 2007).
(Photo : AFP)

C'est en présence du colonel Kadhafi et d'une délégation gouvernementale nigérienne que le mouvement rebelle MNJ a déposé les armes ce mardi dans le sud de la Libye à Sabah. Dimanche 4 octobre, un autre front rebelle, plus récent, le FPN avait lui aussi procédé à une remise d'armes à Agadez. Depuis des mois, les mouvements rebelles nigériens ont interrompu leurs actions sur le terrain. A Niamey et à Tripoli, on se félicite de cette tournure des évènements. Cependant le mouvement de résistance touareg est-il mort ou bien simplement affaibli ?

Aprés le FPN, le Front Patriotique Nigérien, c'est au tour du MNJ, le Mouvement des Nigériens pour la Justice, de faire reddition. Aghali Alambo, le chef trés contesté du mouvement a réussi à convaincre ses troupes de remettre leurs armes aux Libyens, en contrepartie de beaucoup d'argent libyen et de promesses de programme de réinsertion. Mais le MNJ n'était plus que l'ombre de lui même depuis un certain temps. Privé depuis des mois d'un leader réellement à l'écoute de ses hommes, le MNJ était de l'avis de nombreux observateurs, gangréné de l'intérieur. Au point que la branche dissidente, favorable à la poursuite de la lutte armée au nom de revendications socio-politiques, n'a pas réussi à remobiliser les troupes.

Pas de paix durable

Pour de nombreux cadres militaires et politiques du mouvement, il y a aujourdh'ui beaucoup d'amertume dans les rangs des combattants. Pour eux, une paix durable ne sera pas possible tant que le pouvoir de Niamey refusera d'aborder avec la communauté touareg les questions de fond : le developpement de la région Nord et la gestion des richesses minières de la zone.

Selon un interlocuteur, tant que la revendication politique ne sera pas examinée, la menace d'une contestation armée demeurera. Une analyse partagée par le FFR, le Front des Forces de Redressement, de Rissah Ag Boulah, le troisième front rebelle nigérien, qui n'entend pas déposer les armes sans condition.