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Pakistan

Fin de l'attaque du QG de l'armée

par  RFI (avec AFP et Reuters)

Article publié le 11/10/2009 Dernière mise à jour le 11/10/2009 à 09:03 TU

Un commando de l'armée pakistanaise a libéré la plupart des otages retenus par des talibans dans un immeuble de l'armée. Huit militaires, trois otages et huit ravisseurs auraient été tués lors de cet assaut. Une trentaine d'otages ont été libérés. Les ravisseurs avaient attaqué samedi un bâtiment de l'armée pakistanaise à Islamabad, provoquant la mort de 10 personnes.
Les soldats prennent position à l'extérieur du quartier général de l'armée pakistanaise pris d'assaut par des hommes armés, à Rawalpindi, en périphérie d'Islamabad, le 10 octobre.(Photo : Faisal Mahmood/Reuters)

Les soldats prennent position à l'extérieur du quartier général de l'armée pakistanaise pris d'assaut par des hommes armés, à Rawalpindi, en périphérie d'Islamabad, le 10 octobre.
(Photo : Faisal Mahmood/Reuters)

Un commando de l'armée pakistanaise a lancé une opération dans un de ses bâtiments dans la banlieue d'Islamabad, pour libérer les otages qui ont été retenus par des talibans.

« Les forces de sécurité sont entrées dans le bâtiment, il y a eu de la résistance et des échanges de tirs, mais la plupart des otages ont été libérés et les autres sont en sécurité, l'opération est dans sa phase finale », a assuré le porte-parole de l’armée, le général Athar Abbas.

Le général Abbas qui s’exprimait sur la chaîne de télévision privée Geo a affirmé qu’il y avait plus de 15 otages à l’intérieur du bâtiment. Dans la journée de samedi on parlait de 10 à 15 otages mais le général Abbas a affirmé que « Vingt-cinq otages ont été libérés ». Le porte-parole de l’armée a également confirmé la mort de trois otages. Huit militaires et huit terroristes ont été également tués dans l'opération.

Un peu plus tard, à la fin de l’attaque du QG de l’armée, le général Abbas a assuré : « Toute la zone a été nettoyée, il n'y a plus de terroristes à l'intérieur, l'un d'eux, blessé, a été capturé ».

Samedi, en fin d'après-midi, les forces spéciales de l'armée avaient pris position autour du bâtiment dans lequel les assaillants armés avaient pénétré à bord d'un minibus peu avant midi, provoquant la mort de six militaires et quatre des leurs, et prenant en otage des militaires et des civils employés par le ministère de la Défense.

L’assaut de l’armée pakistanaise pour neutraliser les assaillants et libérer les otages a été donné dimanche à l’aube.

Les attentats visent à déstabiliser le Pakistan


Avec notre correspondante à Islamabad,
Nadia Blétry


C’est une opération très sophistiquée qui a été menée samedi contre le quartier général de l’armée. Il ne s’agissait pas d’une attaque suicide et les assaillants n’étaient pas de jeunes kamikazes uniquement formés pour se faire exploser.


La cible était parfaitement choisie. Quant aux assaillants, ils étaient tous vêtus d’uniformes et c’est dans une camionnette munie de plaques d’immatriculation militaires qu’ils se sont approchés du quartier général de l’armée. Apparemment le commando était très entrainé.


Ce mode opératoire, relativement nouveau au Pakistan, rappelle deux autres attaques qui ont eu lieu dans le pays. La première contre une école de formation de la police à Lahore et la seconde contre l’équipe sri-lankaise de cricket. Dans les deux cas, un commando lourdement armé avait fait irruption en pleine journée dans les rues de Lahore. Les forces de sécurité avaient mis plusieurs heures pour mettre un terme aux violences.


Sur le sol pakistanais, certains groupes extrémistes ont des formations très poussées et s’ils n’ont pas les moyens de faire vaciller le pouvoir militaire ils ont en revanche la capacité de déstabiliser le pays.

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