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Afghanistan / Présidentielle

Confusion post-électorale

par  RFI

Article publié le 12/10/2009 Dernière mise à jour le 13/10/2009 à 04:15 TU

Le résultat officiel de la présidentielle du 20 août devrait être connu ces prochains jours après le recomptage des voix par la Commission électorale mais la confusion règne à kaboul. Pour la seconde fois en moins d'une semaine, la Commission des plaintes électorales (ECC) a changé lundi les règles de recomptage des voix du premier tour de l'élection présidentielle pour revenir à une procédure favorisant le chef de l'Etat sortant. Autre signe de confusion: considéré par des diplomates comme un partisan de Hamid Karzaï, l'un des deux membres afghans de cette juridiction a brutalement rendu son tablier. Il ne reste donc plus qu'un Afghan sur les cinq membres de cette commission, les trois autres étant nommés par l'ONU.

Les bulletins de vote ont été recomptés à Kaboul le 5 octobre 2009.(Photo : Ahmad Masood/Reuters)

Les bulletins de vote ont été recomptés à Kaboul le 5 octobre 2009.
(Photo : Ahmad Masood/Reuters)

Mustafa Barakzaï, juge de la Cour suprême, a démissionné en invoquant des ingérences étrangères, sans autre précision.

Devant la presse à Kaboul, il a estimé que les trois étrangers siégeant au sein de la Commission des plaintes étaient sous influence et affirmé que le respect des voix exprimées par les Afghans et le respect de la Constitution afghane n'étaient d'aucune importance à leurs yeux. Des allégations rejetées par le président de la commission, le Canadien Grant Kippen nommé à ce poste par l'ONU.

Pour ajouter à la confusion, cette commission, censée servir d'ultime arbitre dans un scrutin entaché de fraudes, donne l'impression d'hésiter sur la méthode à adopter pour le recomptage des voix du premier tour.

C'est la deuxième fois en une semaine que les règles sont modifiées. Selon les derniers changements annoncés, la commission invalidera la même proportion de bulletins pour chaque candidat, ce qui automatiquement devrait avantager le candidat qui a le plus bénéficié des irrégularités du premier tour. 

Dans ces conditions, la perspective d'un second tour, réclamé par les partisans du candidat de l'opposition, Abdullah Abdullah, semble s'éloigner.