Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Gabon

Ali Bongo succède officiellement à son père

par  RFI

Article publié le 12/10/2009 Dernière mise à jour le 13/10/2009 à 08:37 TU

La Cour constitutionnelle a finalement validé lundi soir l'élection d'Ali Bongo à la tête du pays. Il y avait eu 11 requêtes en annulation déposées par 9 candidats et une citoyenne. L'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame, avant même l'annonce des résultats, a annoncé qu'il entamait lundi une grève de la faim. Il a été crédité de 25,33% des suffrages.

Ali Bongo à Libreville, le 3 septembre 2009.(Photo : Issouf Sanogo / AFP)

Ali Bongo à Libreville, le 3 septembre 2009.
(Photo : Issouf Sanogo / AFP)

Jusqu'au bout, Ali Bongo a essayé de légitimer sa victoire contestée par les principaux opposants. En effet, onze recours en annulation du scrutin avaient été déposés par neuf des dix-huit candidats. Ils invoquaient des fraudes massives.

Ali Bongo avait à l'époque deux possibilités. Soit  passer en force et se faire investir rapidement, au risque de rallumer l'incendie de la contestation, ou alors gagner du temps, en jouant la carte constitutionnelle. Il a choisi la seconde solution.

Si le fils du défunt président, Omar Bongo, a choisi d'aller jusqu'au bout de cette logique constitutionnelle des recours, c'est sans doute pour faire oublier la polémique consécutive à sa victoire.

Faustin Boukoubi, secrétaire général du PDG

« Les prises de position de l'opposition sont une réaction émotive, une réaction de mauvais perdants qui ont du mal à accepter la défaite ».

13/10/2009 par Juliette Rengeval


Pendant deux semaines, la Cour constitutionnelle a compté et recompté les suffrages du 30 août. Elle a examiné les procès-verbaux des 2 815 bureaux de vote. Mais à Libreville, les adversaires d'Ali Bongo ne se faisaient guère d'illusions sur le verdict de cette cour. Ils avaient même réclamé la démission de la présidente de cette cour, jugée trop proche du régime et de l'ancien président.

La proclamation des résultats définitifs

Correspondance de Libreville

13/10/2009 par Emmanuel D'Abzac


La victoire d'Ali Bongo est donc confirmée. Mais dans l'opposition, l'ancien ministre de l'Intérieur ne pourra pas se prévaloir du statut de premier opposant au régime. André Mba Obame a été rétrogradé par la Cour constitutionnelle de la deuxième à la troisième place. André Mba Obame qui a décidé de gâcher la fête de l'investiture en annonçant qu'il entamait ce lundi une grève de la faim. Mais y a-t-il aujourd'hui un dialogue possible entre l'opposition et le président élu ? « Le dialogue, c'est partir sur des bases saines », répond André Mba Obame.

André Mba Obame

« Le dialogue : c'est partir sur des bases saines et éviter l'humiliation de la population. »

13/10/2009


Quant à Maître Gaston Mayila, directeur de campagne de l'opposant Pierre Mamboundou, il estime que « nous entrons dans une phase d'incertitude ».

Maître Gaston Mayila, directeur de campagne de Pierre Mamboundou

« Une chose est d’être déclaré élu, une autre est de pouvoir gouverner. »

13/10/2009

Notre dossier spécial