par RFI
Article publié le 17/10/2009 Dernière mise à jour le 17/10/2009 à 15:55 TU
Les chefs d'Etat et de gouvernements de la CEDEAO sont réunis depuis ce samedi en sommet extraordinaire à Abuja avec en tête de l'ordre du jour, la crise guinéenne. Cette réunion intervient quelques heures après l'expiration de l'ultimatum lancé par l'Union africaine au chef de la junte, Dadis Camara, après le massacre de plus de 150 opposants, fin septembre à Conakry, par des militaires. La CEDEAO a décrété un embargo sur les armes à l'encontre de la Guinée.
Les chefs d’Etat travaillent à huis clos mais ce qu’on peut déjà dire c’est que ce sommet n’a pas mobilisé les chefs d’Etat de la sous-région, seulement sept d’entre eux, sur les quatorze attendus (quatorze parce que la Guinée est suspendue) s'y sont rendus. Donc, des pays ne sont pas représentés à l'exemple du Niger qui n'a envoyé personne.
Selon une source de la CEDEAO, le président nigérien, Mamadou Tandja, n’admet pas que le dossier de son pays soit traité ensemble, avec le dossier de la Guinée. On peut donc parler de boycott de la part du Niger. En revanche, le président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping est présent « pour marquer le coup », dit-il et on annonce l’arrivée de Haïlé Menkerios, le secrétaire général des Nations unies, chargé des questions politiques.
Dans le discours d’ouverture du sommet, le président nigérian Moussa Umaru Yar'adua a déploré le fait que malgré les démarches entreprises par la CEDEAO : « Le président Tandja n’est pas prêt à restaurer la démocratie constitutionnelle ». « Pour le cas de la Guinée, tout doit être fait pour arrêter les tueries » La junte guinéenne avait jusqu’au vendredi 16 octobre, hier soir donc, pour s’engager à ne pas présenter des candidats aux élections. « On constate qu’elle ne l’a pas fait », déclare Jean Ping. La CEDEAO, en harmonie avec l’Union africaine, va donc prendre les sanctions qui s’imposent.