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Guinée / Chine

Pékin se défend de faire des affaires avec la junte guinéenne

par  RFI

Article publié le 20/10/2009 Dernière mise à jour le 20/10/2009 à 14:48 TU

(Carte : RFI)

(Carte : RFI)

L'énorme contrat signé entre une société chinoise et le gouvernement guinéen, rendu public le 15 octobre, « n'engage que cette société » précisent aujourd'hui les autorités chinoises. La publication de ce contrat dans le domaine minier au lendemain de la répression du 28 septembre avait suscité le tollé de l'opposition et des défenseurs des droits de l'homme.
Pendant le massacre les affaires continuent, c'est l'impression désastreuse pour l'image de Pékin qu'à produite l'annonce par les autorités guinéennes d'un accord avec le Fonds international chinois (CIF). Un partenariat prévoyant des investissements de plus de sept milliards de dollars dans le domaine des infrastructures routières et minières.

L'opposition guinéenne et les défenseurs des droits de l'homme guinéens ont taxé Pékin de cynisme, dénonçant au passage les manœuvres d'une junte aux abois qui cherche à tout prix des appuis extérieurs.

Manifestement, Pékin ne veut pas être associé à ces manœuvres et l'ambassadeur de Chine en Guinée a tenu à faire savoir publiquement que l’Etat chinois n'était en rien impliqué dans ce deal. « Les projets de coopération de l’entreprise avec le gouvernement guinéen, n’engage que l’entreprise elle-même. Les projets d’investissement du CIF en Guinée n’ont rien à voir avec le gouvernement chinois. Le gouvernement chinois ne sait rien de ces projets d’investissement en Guinée », a martelé Huo Zhengde.

Pékin prend donc ses distances avec la junte au pouvoir à Conakry. Reste à savoir quelle sera son attitude vis-à-vis du Fonds international chinois. Une société basée à Hong Kong et comprenant une forte participation des angolais de Sonangol (la société pétrolière nationale d’Angola).