par RFI
Article publié le 20/10/2009 Dernière mise à jour le 20/10/2009 à 16:45 TU
L’ambassadrice des Nations unies Susan Rice (à g.) et la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton durant une conférence de presse à Washington, le 19 octobre 2009.
(Photo : Jim Watson / AFP)
Ghazi Salaheddine, l’un des nombreux conseillers du président Omar el-Béchir, l’a de suite fait remarquer, lundi, dans un point presse : une seule ombre au tableau assombrit la nouvelle orientation politique américaine.
Le diplomate juge « malencontreuse » l’utilisation par les Américains du terme de génocide pour le Darfour. Pour le conseiller présidentiel, si une telle appréciation persistait dans le discours américain, les Etats-Unis s’isoleraient de la communauté internationale.
En effet, les chefs d’inculpation retenus par la Cour pénale internationale (CPI), le 4 mars dernier, contre le président Omar el-Béchir, étaient ceux de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Une Cour pénale internationale, il est vrai, que ni le Soudan, ni les Etats-Unis ne reconnaissent.
Pour le reste, Khartoum voit dans cette nouvelle politique américaine des points positifs comparés à la politique précédente de l’administration Bush. Il s’agit d’une stratégie d’engagement et non pas d’une stratégie d’isolement, a tenu à préciser Ghazi Salaheddine.
Lundi, les Etats-Unis se sont dits prêts à aider le Soudan si des avancées vérifiables étaient constatées sur le terrain. Un discours plus doux qu’auparavant, la menace militaire semble désormais exclue. Mais un discours menaçant tout de même. Khartoum devrait ainsi subir « une pression accrue » s’il ne répondait pas à la nouvelle politique américaine destinée à mettre fin au génocide au Darfour.
« La politique américaine a deux objectifs fondamentaux. Le premier est de mettre un terme au génocide qui a lieu au Darfour (…). Le second est de soutenir une mise en œuvre pleine et effective du plan de paix entre le Nord et le Sud. »
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