par RFI
Article publié le 19/10/2009 Dernière mise à jour le 19/10/2009 à 20:41 TU
Les Etats-Unis préviennent : si le gouvernement soudanais agit pour améliorer la situation et pour mettre fin au génocide au Darfour, il y aura des incitations. S’il ne le fait pas, alors il y aura des pressions de la part de Washington et de la communauté internationale. Cette mise en garde, annoncée lundi, est signée Barak Obama. Un peu plus tôt dans la journée, le département d'Etat avait dévoilé la nouvelle politique américaine envers le Soudan : une politique plus ouverte vis-à-vis du président Omar el-Béchir. Khartoum dit avoir vu des points « positifs » dans la nouvelle politique américaine, notamment la fin d'un isolement absolu. Toutefois, les autorités soudanaises estiment que l'utilisation par Washington du mot « génocide » est malencontreuse.
Les Etats-Unis, par la voix d'Hillary Clinton, ont affirmé être disposés à aider le Soudan si des « avancées vérifiables » sont constatées sur le terrain. Mais si Khartoum ne répond pas aux attentes de Washington pour mettre fin au génocide, les Etats-Unis exerceront des pressions accrues sur le Soudan.
S’il est un drame humanitaire en Afrique qui résonne dans l’opinion publique aux Etats-Unis, c’est sans doute celui du Darfour. Barack Obama a toujours dit que faire cesser ce qu’il qualifie de « génocide » était l’une de ses préoccupations majeures. Mais à ce souci s’en ajoute un autre : les Américains redoutent de voir un Soudan déstabilisé se transformer en terre d’accueil pour les terroristes, et traiter trop durement avec Khartoum les exposeraient à rompre la coopération qui existe avec le gouvernement soudanais dans la lutte contre al-Qaïda et ses satellites.
L’administration américaine a donc décidé de deux inflexions majeures dans son approche de la question soudanaise. Traiter du pays dans son ensemble, d’abord ; ne plus s’occuper du Darfour ou de l’accord de paix Nord–Sud comme de deux questions distinctes. Parler avec tout le monde ensuite, et réagir de façon concrète à chaque évolution tangible de la situation : récompenser par des aides les acteurs ou les projets qui vont dans le bon sens ; et au contraire sanctionner ceux qui seraient responsables d’une aggravation de la situation, et ceux qui se contenteraient de ne rien faire.
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