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Etats-Unis / Soudan

Polémique autour d'un allégement des sanctions contre Khartoum

Article publié le 01/08/2009 Dernière mise à jour le 01/08/2009 à 10:14 TU

Scott Gration, envoyé spécial américain pour le Soudan.(Photo : AFP)

Scott Gration, envoyé spécial américain pour le Soudan.
(Photo : AFP)

Scott Gration, l'envoyé spécial de l'administration Obama pour le Soudan, s'est prononcé en faveur du retrait, par Washington, de Khartoum de sa liste des Etats soutenant le terrorisme. Il estime que les sanctions qui en découlent, freinent le développement économique du pays. De plus, Gration affirme qu'il n'existait « aucune preuve » que le Soudan encourageait et soutenait le terrorisme. A contrario, selon lui, le gouvernement d'Omar el-Béchir aurait même prêté main forte aux Etats-Unis dans leur lutte contre le terrorisme. Mais cette suggestion ne semble pas recueillir l'unanimité dans la classe politique américaine.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

L’émissaire spécial du président Obama, le général Gration, estime qu’il n’y a plus de raisons de maintenir le Soudan sur la liste des pays soutenant le terrorisme, liste sur laquelle il avait été placé en 1993 pour avoir accueilli Ben Laden et les membres d’al-Qaïda.

Le diplomate américain a aussi recommandé à la Commission des Affaires étrangères du Sénat un allégement des sanctions économiques qui, selon lui, sapent les efforts des Etats-Unis pour garantir que les accords de paix avec le Sud, difficilement négociés en 2005, sont appliqués. C’est l’une des priorités de l’administration américaine, l’autre étant de négocier une solution politique durable au Darfour.

Washington est donc en train d’élaborer une politique qui combine récompense et punition en fonction du bon vouloir de Khartoum. Il y a toutefois des tensions au sein du gouvernement américain sur l’attitude à adopter.

Si le général Gration est partisan de la carotte, Susan Rice, la représentante des Etats-Unis à l’Onu, penche, elle, pour le bâton. Elle maintient que le génocide se poursuit et elle a derrière elle, les organisations de défense des droits de l’homme. L’émissaire spécial répond que l’on ne peut comparer la situation présente au Darfour avec celle de 2003. Pour lui, le moment est venu de desserrer la poigne.