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Soudan / Etats-Unis

L'administration Obama s'interroge sur sa stratégie au Soudan

par  RFI

Article publié le 19/08/2009 Dernière mise à jour le 19/08/2009 à 10:00 TU

Scott Gration, l'envoyé spécial du président Obama pour le Soudan.(Photo : Asfraf Shazly/AFP)

Scott Gration, l'envoyé spécial du président Obama pour le Soudan.
(Photo : Asfraf Shazly/AFP)

Scott Gration, l'envoyé spécial de Barack Obama pour le Soudan a entamé une tournée d'une semaine, commencée lundi à Juba, au Sud-Soudan. Cette tournée intervient alors que les Etats-Unis réflechissent à une nouvelle stratégie vis-à-vis de Khartoum. Le général américain serait favorable à une levée des sanctions.

Le premier enjeu de ce voyage est de tenter de décrisper la situation au Sud-Soudan. Les Américains s'inquiètent de la pérennité de l'accord de paix signé entre l'ex rébellion et le gouvernement de Khartoum. Le référendum sur l'autodétermination est prévu pour 2011 et plus l'échéance approche, plus la tension augmente. Vues du Sud, les violences à répétition sont l'oeuvre du régime d'Omar El Bechir qui cherche à démontrer que la région n'est pas prête pour l'indépendance.

Scott Gration est donc à Juba pour tenter d'apaiser les esprits et sous ses auspices, le Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM) et le Parti du Congrés devraient signer un plan d'action conjoint. Le deuxième enjeu de cette tournée se trouve à Addis Abeba. En Ethiopie, Scott Gration doit notamment rencontrer des chefs rebelles darfouris du Mouvement de libération du Soudan (MLS) pour les convaincre de rejoindre les pourparlers de paix de Doha.

Les Etats-Unis souhaitent le soutien de la Ligue arabe

Selon plusieurs sources, l'objectif américain est d'obtenir un accord de paix impliquant toutes les parties au conflit, mais aussi de contrer les visées hégémoniques du Mouvement pour la Justice et l'Egalité (MJE), l'autre mouvement rebelle du Darfour. Le troisième enjeu est enfin à chercher du côté du Caire. Scott Gration va tenter d'obtenir les soutiens de l'Egypte et de la Ligue arabe dans ses médiations. Reste que la nouvelle politique américaine à l'égard du Soudan est encore à définir.

L'envoyé spécial de Barack Obama est partisan d'une levée partielle des sanctions contre Khartoum, mais cette ligne plus conciliante est très contestée aux Etats-Unis, notamment par la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton.