Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Tunisie / Elections

Fin d'une morne campagne électorale

par  RFI

Article publié le 24/10/2009 Dernière mise à jour le 24/10/2009 à 12:19 TU

Le candidat de gauche, Ahmed Brahim, lors d’un rassemblement en Tunisie, le 23 octobre 2009.(Photo : Reuters)

Le candidat de gauche, Ahmed Brahim, lors d’un rassemblement en Tunisie, le 23 octobre 2009.
(Photo : Reuters)

Le scrutin présidentiel qui doit avoir lieu dimanche 25 octobre opposera le président sortant Zine el Abidine ben Ali à trois autres candidats. La campagne s’est terminée vendredi 23 octobre par quelques meetings qui n’ont pas déplacé les foules. Une clôture à l’image de cette campagne, terne et déséquilibrée, dans un contexte politique dominé par le parti au pouvoir, le RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) et son candidat Zine el Abidine ben Ali, assuré de remporter haut la main le scrutin de dimanche.

Le dernier meeting du parti au pouvoir est présidé par le secrétaire général du RCD et non pas par le candidat Ben Ali. Le président s’est fait discret durant toute cette campagne. Ecoutez les explications d’Abdeljelil Messaoudi, un haut cadre du parti : « Vous savez que le président ne cherche pas à accaparer la parole. Il a ouvert la campagne électorale. Ce n’est pas peu de chose. Il a fait un discours qui a duré quand même deux heures. Il a dit l’essentiel. Il a dit son programme. C’est aux troupes du RCD de prendre le relais et je pense qu’ils l’ont très bien fait ».                

Manifestement, l’épouse du chef de l’Etat a elle aussi eu sa part de travail. Leila Ben Ali, qui n’est candidate à aucune fonction, a présidé plusieurs meetings, une première dans le pays. Les ministres se sont également engagés, donnant même des conférences de presse pour défendre le programme du candidat-président.

Le candidat de gauche lui, Ahmed Brahim, a commencé sa campagne avec cinq jours de retard, suite à la saisie de son manifeste. Malgré les pressions, les militants étaient plusieurs centaines à assister à son dernier discours vendredi 23 octobre. Pour eux, l'essentiel est à venir : « Ces élections sont une étape et j’espère que malgré les pressions, nous aurons le temps encore de nous battre. Il y a encore une étape, remarque ce partisan de Ahmed Brahim, les municipales et puis, la prochaine présidentielle ».                      

La présidentielle de 2014, c’est ce qui préoccupe aujourd’hui beaucoup de Tunisiens, sachant qu’en théorie, le président Ben Ali, atteint par la limite d’âge, n’aura plus le droit de se présenter.

Les médias et la fin de campagne

« La couverture médiatique est à l’image du score qu’obtient généralement le président sortant aux élections….

24/10/2009 par Marie-Pierre Olphand