par RFI
Article publié le 31/10/2009 Dernière mise à jour le 31/10/2009 à 15:15 TU
Il est encore impossible de chiffrer l'exploitation sexuelle des enfants au Sénégal.
(Photo : M. Grisot/RFI)
Pas de collecte et de traitement des données, peu de connaissance des droits des enfants ou encore non dénonciation par peur de représailles, tous ces exemples expliquent la difficulté de chiffrer ces phénomènes d’exploitation sexuelle ou économique de l’enfant.
La volonté politique est là, de nombreux mécanismes existent, mais ils se chevauchent. « L’ancrage institutionnel est un impératif. Cela veut dire une clarification des missions et des attributions, une clarification des interfaçages, parce que la multiplicité des structures rend très faible la mise en œuvre des programmes », explique Nadjat Maaladjit..
Et puis il y a les obstacles sociaux, comme pour les enfants mendiants. Pour Abdoulaye Khouma, conseiller technique pour les droits de l’homme à la présidence, « la réticence qui existe au niveau social est une réalité. Il y a un lobby intense des marabouts qui ne sont pas du tout prêts à ce que ce phénomène là disparaisse ».
Après sa visite au Sénégal, Nadjat Maaladjit recommande notamment une plus grande facilité d’accès à la justice, la réglementation des écoles coraniques ou encore la création de partenariats avec d’autres secteurs.
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