Alors que les Occidentaux attendent avec une impatience de moins en moins contenue une réponse de Téhéran sur le projet d'accord pour un transfert d'uranium à l'étranger, le guide suprême iranien a adopté un ton très critiqueà l’égard des Etats-Unis. Ali Khamenei a exclu tout « diktat » américain sur les négociations concernant le dossier nucléaire.

L'ayatollah Ali Khamenei le 3 novembre 2009 à Téhéran.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Téhéran
, Siavosh Ghazi L’intervention de l’ayatollah Khamenei semble fermer la porte aux négociations nucléaires. Nous ne voulons pas d’une quelconque négociation dont le résultat serait dicté à l’avance par les Etats-Unis, a déclaré le numéro un iranien.
La nation iranienne ne sera pas dupée par le ton conciliant des Américains. A chaque fois que les responsables de Washington sourient en apparence, ils cachent dans leur dos un poignard, a-t-il affirmé. Il a ajouté que l’Iran ne pouvait pas faire confiance au président américain Barack Obama qui, selon lui, n’a pas changé de politique à l’égard de l’Iran.
Cette déclaration intervient alors que les puissances du groupe des Six demandent à l’Iran d’accepter un accord préparé par l’AIEA qui prévoit le transfert à l’étranger de la majeure partie de l’uranium enrichi iranien. En contrepartie, il propose à l’Iran de lui fournir du combustible pour son réacteur de recherche de Téhéran.
Le guide suprême iranien, qui a le dernier mot dans les affaires du pays, semble avoir fixé la ligne désormais. Ces derniers jours, plusieurs responsables iraniens ont d’ailleurs déclaré que l’Iran refusait l’envoi à l’étranger de son uranium.