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Iran / Nucléaire

Le «oui mais» d'Ahmadinejad

par  RFI

Article publié le 29/10/2009 Dernière mise à jour le 29/10/2009 à 10:55 TU

« L'Iran est prêt à l'échange de combustible et à la coopération » sur le nucléaire a déclaré ce jeudi matin le président Mahmoud Ahmadinejad lors d'un discours prononcé dans la ville de Machhad (nord-est) et retransmis par la télévision d'Etat. L'Iran semble donc s'engager sur la voie d'un enrichissement à l'étranger d'une partie de son uranium mais veut aussi apporter des modifications à ce scénario d’apaisement élaboré ces dernières semaines.

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, visitant l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz le 9 avril 2008.(Photo : Reuters)

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, visitant l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz le 9 avril 2008.
(Photo : Reuters)

L'idée, c'est que l'Iran accepte le transfert à l'étranger d'une partie de son uranium faiblement enrichi. Ce matériau serait alors transformé en barres d'uranium qui reviendraient ensuite à Téhéran dans un seul but : faire tourner un réacteur de recherche à usage médical.

Ce jeudi matin, Mahmoud Ahmadinejad semble donner une réponse favorable à cette offre, qui a été définie à l'Agence internationale de l'énergie atomique, à Vienne, la semaine dernière. Mais l'Iran a aussi fait savoir ces derniers jours qu'il souhaitait apporter des modifications à ce scénario.

Ces changements porteront-ils sur la quantité d'uranium que l'Iran veut bien laisser sortir de son territoire ou sur le calendrier de livraison ? Dans un cas comme dans l'autre, plusieurs pays occidentaux pourraient s'en émouvoir.

La France notamment estime que l'enrichissement à l'étranger n'a de sens que si Téhéran se déleste d'ici à la fin de l'année des trois quarts de son stock actuel. Cette fameuse tonne et demie d'uranium faiblement enrichi dont les Occidentaux craignent qu'elle soit un jour convertie en matériau à usage militaire.

La discussion pourrait donc durer encore, sachant que les Européens et les Américains parlent du mois de décembre pour évaluer les efforts iraniens et donc pour étudier d'éventuelles nouvelles sanctions.