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Iran / Nucléaire

Téhéran ou la valse-hésitation

Article publié le 27/10/2009 Dernière mise à jour le 28/10/2009 à 00:05 TU

Les Occidentaux sont quelque peu dubitatifs après les conditions posée par l'Iran au sujet de l'accord sur le nucléaire, selon la télévision d'Etat qui citait un responsable proche des négociations. Ainsi, Téhéran accepterait l'accord sur le principe mais souhaiterait faire d'importantes modifications.

Photo satellite du 25 septembre 2009, du deuxième site iranien d'enrichissement de l'uranium près de la ville de Qom révélé par Téhéran à l'AIEA.(Photo : Reuters)

Photo satellite du 25 septembre 2009, du deuxième site iranien d'enrichissement de l'uranium près de la ville de Qom révélé par Téhéran à l'AIEA.
(Photo : Reuters)


Avec notre correspondant à Téhéran
, Siavosh Ghazi

L’Iran n’a pas encore donné officiellement sa réponse au projet d’accord international, prévoyant le transfert d’une partie de son uranium faiblement enrichi à l’étranger pour obtenir du combustible. Mais selon la chaîne de télévision Al-Alam, la réponse serait un « oui, mais ». « L’Iran accepte le cadre général du projet mais veut d’importants changements », a déclaré une source proche des négociations nucléaires, citée par la chaîne de télévision.

En fait, selon les déclarations de différents responsables, l’Iran ne veut pas livrer mille deux cents kilos de son uranium, comme le demandent les Occidentaux. Selon Téhéran, « le réacteur de recherche de Téhéran aura besoin de seulement trente kilos de combustible à 20% pour fonctionner, durant les quinze prochaines années ». Or, pour obtenir cette quantité de combustible, il faudra environ trois cents kilos d’uranium faiblement enrichi, selon Téhéran.

L’Iran voudrait donc envoyer seulement quelques centaines de kilos de son uranium à l’étranger. Un important député iranien a même proposé d’envoyer graduellement l’uranium enrichi à l’étranger, pour être sûr que Téhéran obtiendra en contrepartie, le combustible nécessaire.

Reste à voir si les Etats-Unis, la Russie et la France qui ont négocié avec Téhéran, accepteront une telle solution.