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Iran / AIEA

Accord sur l’enrichissement de l’uranium iranien à l’étranger

Article publié le 21/10/2009 Dernière mise à jour le 21/10/2009 à 16:48 TU

Mohamed El Baradeï, directeur général de l'AIEA, le 21 octobre 2009 à Vienne.(Photo : Reuters / Herwig Prammer)

Mohamed El Baradeï, directeur général de l'AIEA, le 21 octobre 2009 à Vienne.
(Photo : Reuters / Herwig Prammer)

C’est le directeur général de l’AIEA, Mohamed El Baradeï, qui l’a lui-même annoncé en début d’après-midi à Vienne : l’Iran, les Etats-Unis, la Russie et la France sont parvenus à un accord sur l’enrichissement de l’uranium iranien à l’étranger. Mais il ne s’agit pourtant que d’un projet qui doit être signé par les capitales concernées d’ici à vendredi.

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin

Mohamed El Baradeï quitte la tête de l’Agence internationale de l'énergie atomique d’ici au mois de novembre. Et il tenait visiblement à paraître comme celui qui aura réussi à faire travailler ensemble directement, sur la question nucléaire, Iraniens et Américains.

Tard mardi soir, le directeur de l’AIEA a eu une discussion à huis clos avec les Iraniens et les Américains, seuls, sans la France, et c’est à ce moment-là que l’accord semble avoir été conclu.

Il y a donc un projet d’accord qui prévoit pour la première fois, depuis des années, une coopération concrète entre Washington et Téhéran sur l’enrichissement d’uranium. Les Iraniens acceptent d’envoyer leur uranium enrichi illégalement à 5% vraisemblablement en Russie. Là-bas, il sera traité et les Iraniens sont assurés d’obtenir le combustible nécessaire à leur réacteur de recherche.

Avec un uranium à l’étranger, sous contrôle international, les Occidentaux ont l’assurance qu’il ne servira pas à l’utilisation d’une bombe atomique. L’Iran, de son côté, normalise ses relations avec la communauté et fait là un geste fort envers les Américains, selon une source proche de la délégation iranienne.

La grande interrogation est le rôle que jouera la France dans la coopération nucléaire future. La délégation française n’a fait aucun commentaire.