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Iran / AIEA / nucléaire

Téhéran refuserait de négocier avec Paris

Article publié le 19/10/2009 Dernière mise à jour le 19/10/2009 à 21:50 TU

La réunion entre l’Iran, la France, la Russie et les États-Unis a commencé vers 15h30 à Vienne cet après-midi, au siège de l’AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique. Et déjà les négociations semblent tendues : l’Iran refuserait de négocier avec la France.

Les délégués américains, français, iraniens et russes autour de la table de négociation au quartier général de l'AIEA à Vienne en Autriche, le 19 octobre 2009.(Photo : AFP)

Les délégués américains, français, iraniens et russes autour de la table de négociation au quartier général de l'AIEA à Vienne en Autriche, le 19 octobre 2009.
(Photo : AFP)


Avec notre correspondant à VienneBlaise Gauquelin

La réunion n’avait même pas commencé qu’une nouvelle en provenance de Téhéran venait parasiter le sommet de Vienne. Selon la télévision iranienne Press TV, Téhéran reprocherait à Paris d’entraver les négociations entre l’Iran et l’AIEA. Une autre chaîne de télévision, cette fois de langue arabe, Al-Alam, cite, elle, une source proche des négociateurs iraniens disant la même chose : les Iraniens ne souhaiteraient plus négocier directement avec la France, car ils l’accusent d’avoir, par le passé, trahi gravement un accord de coopération nucléaire.

En fait, il est fait là allusion à la coopération florissante entre la France et l’Iran du Shah à partir de 1974, coopération brusquement arrêtée, suite à la Révolution islamique. Tout au long des années 1980, le régime des mollahs a réclamé 10% de la production d’uranium enrichi auquel il estimait avoir droit, en vain.

L’ambassadrice Florence Mangin, qui est la chef de la délégation française, n’a pas fait de commentaire à son entrée dans la salle des négociations, ni à sa sortie vers 17h30. Les discussions ont lieu à huis clos. Elles pourraient durer jusqu’à mercredi après-midi.